Opinion- Où va la presse?

C'est un fait, la presse nous a caché les aventures de nos anciens président, Mazarine Pingeot en est l'exemple éclatant. Le président apparaissait pour ce qu'il était, le chef de l'Etat, le reste étant tu, bien que toute la presse dite "parisienne" soit bien au fait de chaque affaire personnelle, de par sa proximité avec le pouvoir. Elle se fait à présent plus loquace, nous dévoilant les problèmes de couple du président, lorsqu'elle avait été plus discrète sur une liaison d'une consoeur d'un grand journal avec celui qui serait élu plus tard. Le pouvoir est-il complice de ces déclarations? Ce retournement est-il vraiment souhaitable?      

 Nous savons tout ce qu'il est possible de savoir sur nos représentants politique à présent, du divorce du chef de l'Etat, apprenant ici que ce n'était plus possible, qu'il fallait que cela arrive, ou encore là que cela n'allait plus depuis quelques temps, qu'il y avait des précédents, avant de supporter une analyse sur le futur comportement du chef de l'Etat, sans sa muse, pour diriger le gouvernement.

Les journalistes sont allés jusqu'à Lisbonne pour poser des questions sur ce fameux divorce! Ce n'est pas le seul exemple de "pipolisation", nous avions pu peu de temps auparavant admirer dans un journal "pipeul" l'ancienne candidate, en maillot de bain sur une plage, avant de voir son ex-mari lui aussi à la plage avec une autre femme, ou encore des déclarations sur les préférences sexuelles de l'un de nos plus célèbres maires, mais aussi d'un député, effectuant tous deux leur "coming out".    


Que s'est-il passé pour que la presse, de celle qui fut jusqu'ici plus sérieuse, et plus mesurée, ne nous abreuve à présent de tant d'impudeur? Elle a simplement suivi le mouvement… Pendant qu'elle était sérieuse, les hommes et les femmes politiques ne l'étaient plus, ils allaient sur le petit écran, l'une posant avec son bébé à la maternité, lorsqu'elle était ministre, tel autre répondant de savoir si "sucer c'est tromper" à un présentateur de télévision bien connu, utilisant le "tu" avec des journalistes, dans ce qui leur paraissait peut-être ressembler à un dépoussiérage du discours politique. La frontière du monde politique et du monde du "show business" devenait plus ténue. 

 Par la suite on a souhaité que le futur président soit une femme, parce qu'elle était femme précisément…    

Dans le même moment, un traité déjà refusé par référendum refait surface, vaguement allégé, mais gardant l'essentiel, pendant qu'à l'autre bout du monde, une femme est tenue à demeure pour son action politique, qu'une autre femme, émue en rentrant d'exil dans son pays, pleure en y posant le premier pas, et tandis qu'elle avance dans la foule qui l'acclame, le rêve se transforme en cauchemar, des bombes explosent, des corps qui l'acclamaient l'instant d'avant sont déchiquetés et mutilés, et à la joie succèdent les cris de douleur, lorsqu'elle se retire indemne et choquée. A ces deux femmes ne viendrait pas l'idée saugrenue de leur demander si "sucer c'est tromper", parce que leur combat politique est d'une autre mesure, et qu'elles ne jouent pas, il ne viendrait pas à l'idée de les photographier en maillot de bain sur la plage, non, leur combat est sérieux, et elles y jouent leurs vies.    

Ce ne sont pas les journalistes qui sont à mettre en cause, loin de là, on ne peut leur dénier leur talent, et certainement leur intégrité, ils couvrent tous les sujets, et le font bien, mais très certainement les rédactions qui les emploient demandant telle "une", classant les articles. Ce n'est peut-être pas sans rapport avec le malaise du secteur, pour lequel un sénateur présentait le 10 octobre un rapport titré "Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée"  . La presse est en difficulté, et se fait racoleuse.. "La presse quotidienne d'information politique et générale traverse une période difficile marquée par la désaffection de son lectorat, la baisse continue de ses recettes publicitaires et le maintien de coûts de production élevés" selon le sénateur. Dans un élan d'enthousiasme sans doute, il va jusqu'à proposer de d'installer des points de vente dans les lycées…    

Mais la presse est-elle un produit comme un autre? Un journaliste doit-il parler de tout, sans égard à la moindre pudeur? Que nous importe , hormis pour des questions plus juridiques, liées au statut du chef de l'Etat, son divorce? Mais surtout, quelques lignes n'auraient-elles pas suffit? Et quels sont derrière tout cela les enjeux financiers, sachant qu'à présent les journaux sont détenus par des hommes d'affaire, dont le but est plus particulièrement financier.     De grâce, ne mélangeons pas les grands journaux d'information, et la presse "pipeul"! Cela ne la décrédibilisera que plus! Quant à savoir ce qu'attend le lectorat qui semble déserter la presse, difficile de répondre! Mais certainement pas de supporter des financiers  qui influeront sur la ligne éditoriale.

5 réflexions sur « Opinion- Où va la presse? »

  1. constat
    Bonjour blaise
    Ton analyse est très pertinente surtout si on met en équation le rôle que joue la presse en général au sein d’une société.
    Certes, les facteurs endogènes qui ont conduit a cette état de fait sont très bien expliqués par tes soins, mais il existe aussi des facteurs exogènes qui ont contribué a cette situation.
    Il y a d’abord l’attrait des groupes financiers pour ce secteur. L’adage « qui détient l’info détient le pouvoir » y est pour beaucoup dans ce cas de figure. Cette situation a conduit une certaine presse a se « pipeulisée » dans un esprit purement mercantile.
    Enfin, il y a le peu d’intérêt qu’accorde une grande partie de la jeunesse a la lecture.
    Tout de même, une note d’optimisme. Le net et principalement des espaces comme celui ci « come4new » sont entrain de redonner goût a la lecture et a l’écriture a plusieurs.

  2. @ Blaise
    Pour faire bref, je dirais que la presse va mal,

    – parce qu’il y a une « peopolisation » de l’actualité, nos magazines ayant fait largement leur « UNE » sur le divorce entre le Chef de l’Etat et Cécilia ;

    – parce que l’audiovisuelle public, qui devrait être cédé au privé, est aux mains de l’Etat ;

    – parce que beaucoup de grands groupes (issus de la Finance, de l’Industrie, des Fonds de pension, des assurances, des groupes militaro-industriels…) se portent acquéreurs de médias, empêchant les nombreux journalistes à travailler selon leur conscience et leur objectivité ;

    – parce que, dès qu’il y a une actualité « croustillante », la plupart des médias en font leur « UNE »…

    Au milieu de tout ce gachis, heureusement qu’il existe le CANARD ENCHAINE ou MARIANNE…

  3. La presse va mal, mais n’est-ce pas tout simplement une évolution de société?

    La presse n’a été inventée que pour transmettre des renseignements. C’est un support.

    Actuellement, le nombre de supports est en augmentation. La vitesse de diffusion du renseignement de ces supports ne fait qu’augmenter.

    Avant l’automobile, il y avait des voitures à cheval. Il y a des changements de société contre lesquels on ne peut pas grand chose.

    Quant à l’évolution de cette presse qui est devenue de plus en plus people, c’est triste on pourrait peut être même qualifier cela de lamentable mais n’est ce pas tout simplement les soubresauts d’un malade qui va mal est qui cherche une solution pour s’en sortir.

  4. soumis à qui ? on se le demande. Mais moi je sais !
    La totalité de la presse française est passée sous la coupe, non pas de Sarkot, mais du lobby hébraïque, qui est comme son nom l’indique ni racial, ni raciste, mais purement associatif et métaphysique. Il suffit de voir Charlie-Hebdo qui vire Siné pour un pico- chouaillat de traviolle. Voir aussi la presse Rothschild et le sommomme de la presse canivot-pippelle qu’est Marianne (encore une usurpation hébraïque d’un symbole républicain français, n’est-ce pas ?). Vous avez bonne mine, vous les franco-franchouillards de vous laisser ainsi manipuler ! angela

  5. du lobby hébraïque

    du grand n’importe quoi, je ne comprends pas qu’on laisse écrire de telles choses

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