Selon l'ancien président, Jimmy Carter, prix Nobel de la paix en 2002, les prisonniers sont toujours torturés dans son pays et ceci en violation de toutes les conventions internationales.
Je le regrette, affirme l'ancien président lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CNN, mais, pour la première fois de ma vie, je dois admettre que les droits de l'homme ne sont plus garantis dans mon pays ! Comment pourraient-ils l'être, en effet, lorsque l'on ose affirmer que la Convention de Genève ne s'applique pas aux prisonniers de Abu Ghraib en Irak ou à ceux de Guantanamo à Cuba, et que l'on peut ainsi librement les torturer, que la sécurité des États-Unis prime avant tout !
En réponse aux accusations de Jimmy Carter, la Maison blanche n'a pas tardé à réagir en répétant que le gouvernement n'autorisait pas que l'on torture les prisonniers, même si l'utilisation de certaines techniques d'interrogatoires musclées était permise lorsque des informations essentielles pour la Sécurité nationale devaient être soutirées aux prisonniers !
L'ancien président a répliqué que, pour lui, autoriser les enquêteurs à gifler leurs prisonniers, à leur faire subir des simulacres de noyade ou à les exposer à des températures glaciales, c'était plus que des interrogatoires musclés, mais bien de la torture ! Évidemment, a-t-il conclu, chacun peut avoir sa propre définition des droits de l'homme et dire qu'il les respecte.