« On se chamaille pour un siège », cette pièce de théâtre  de 128 pages écrite par le professeur-journaliste Hyacinthe Kakou peint d’une manière cocasse les faits et gestes de la société humaine. S’adaptant à tous les milieux, tout candidat à une élection donnée, que ce soit les élections législatives, municipales que présidentielles, peut se retrouver à travers ces différents tableaux.

Editée sous la bannière des Editions Vallesse d’Abidjan, cette œuvre a obtenu en 1982 le premier Prix du Festival de théâtre scolaire. Mise en scène pour la première fois par les élèves de Hyacinthe Kakou, alors qu’il était professeur de Français au Lycée Moderne de Man, dans les 18 Montagnes,  son succès sous forme de livre papier n’est dû qu’au mérite d’un écrivain qui a su allier rigueur stylistique et humour.

 

La couverture de l’œuvre met d’emblée le lecteur dans le bain des actions qui l’attendent à travers trois personnalités politiques se tiraillant pour un seul fauteuil. « On se chamaille pour un siège » pouvait bien s’intituler aussi « On s’entretue pour un siège »,  telles que se présentent les images de guerres postélectorales dans certains pays d’Afrique.

Retenu  comme livre au programme dans l’enseignement secondaire de Côte d’Ivoire, cela confirme davantage la richesse et la qualité de l’œuvre de cet auteur qui, de longues années durant, anima les colonnes culturelles du feu quotidien Ivoir’Soir et du journal gouvernemental Fraternité-Matin.

Hyacinthe Kakou, ce Ferdinand Oyono de l’écriture théâtrale ivoirienne, nous offre à travers « On se chamaille pour un siège », une œuvre de référence dont la lecture défile dans notre esprit comme un refrain interminable.

Constant Ory, écrivain.