Ouf ! Le parlement européen vient de rejeter à une voix de majorité la demande de la toute puissante commission d’utiliser cette enzyme. La thrombine est en quelque sorte une « colle » d’origine animale qui permet d’agglomérer des morceaux de viande.

Pour le parlement, « un steak est un steak », c’est-à-dire selon sa définition –  mot anglais, signifiant «tranche», employé pour le bœuf comme synonyme de «bifteck» – il ne peut être constitué de plusieurs morceaux recollés.

L’argument de la commission était que la thrombine aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés «moins chers», puisqu’issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été «à l’avantage des consommateurs les moins aisés» selon le commissaire chargé de la Santé, John Dalli.

C’est systématique, à chaque fois que l’on veut nous imposer une saleté de ce genre, on nous fait croire que c’est dans le but de nourrir les pauvres. Un steak composé de plusieurs bas morceaux sera toujours un bas morceau !

José Bové, l’ennemi de la « mal bouffe », parle de «tromperie sur la marchandise» et de tentative visant à «arnaquer le consommateur».

Il est évident également que la manipulation de la viande ferait accroitre le risque de contamination par les bactéries.

Au-delà de cette affaire, on voit apparaître les manipulations de l’industrie agro-alimentaire qui à force de manipulations douteuses est prête à nous faire avaler n’importe quoi.

En quoi la commission de Bruxelles devrait-elle dicter ce qu’on met dans nos assiettes ?

Après s’être attaqué à nos fromages au lait cru, à notre vin rosé, veulent –ils nous faire manger du bœuf recomposé ?

Pour une fois, on applaudit à la décision de nos parlementaires européens qui sont un peu les garants de l’authenticité alimentaire.