Jardinier amateur et modeste producteur de tomates, j’affirme que les tomates ou plutôt certaines tomates ont du goût. Elles sont mêmes délicieuses.

Alors pourquoi beaucoup de consommateurs sont-ils déçus ?

Premièrement, comme tous les fruits et légumes, il convient de les consommer à la bonne saison. Et pour les tomates, cette saison est déjà très longue. Personnellement, je mange mes tomates de juillet jusqu’aux premières gelées. Mais consommer des tomates en janvier est une aberration.

Les tomates du commerce ont souvent (pour ne pas dire toujours) passé quelque temps en chambre froide. Et les tomates détestent ça : ne mettez jamais vos tomates au réfrigérateur, ça tue le goût.

Elles sont cueillies presque vertes pour se conserver longtemps et résister au transport.

Les tomates d’aujourd’hui sont calibrées pour avoir un bel aspect, pas trop grosses, lisses et bien rouges, mais elles sont insipides. C’est ce que réclame le client, l’aspect prévaut.

« On trouvait autrefois des tomates avec un collet vert, on en trouve encore sur les marchés italiens et espagnols. Aujourd’hui elles sont supplantées par des tomates bien rouges, qui se conservent longtemps. C’est ce que voulait le consommateur. » déclare Henri Laterrot (INRA Avignon).

Dans bien des cas, la culture ne se fait même plus en terre mais dans un liquide nourricier.

Alors comment faire si on n’a pas la chance de produire ses propres tomates ?

Quelques règles : attendre la bonne saison, choisir des variétés de tomates comme la cœur de bœuf, la Roma, la Saint-Pierre, la Marmande … si vous en trouvez.

Préférez les tomates françaises ou belges qui poussent bien dans la terre et qui n’ont pas subi un trop long transport. Un ami, commerçant de fruits et légumes, m’a dit beaucoup de bien des Belges qui respectent des règles de culture traditionnelles.

Surtout, évitez le frigo mais au contraire exposez-les au soleil.

Vous pouvez admirer ci-dessous quelques-unes de mes tomates dont je ne suis pas peu fier.