Nous sommes tous concernés par l’aide humanitaire internationale. Quand on nous promet d’avancer sur le réchauffement climatique, on oublie les pluies dilluviennes que l’on annonce en Haïti. Alors quoi? On nous dit que l’on peut agir, vous devez agir; on nous propose de s’investir, vous pouvez rendre service; on nous mobilise, alors vous aussi!

Si les politiques emploient le "nous", le "on" qui nous guette est d’autant plus magistral. 

On, c’est personne? Dans ta rue en brique, peu de maison en tôle, ah  non aujourd’hui on profite du double vitrage, de pellets et de panneaux à cellules photovoltaiques. Le shopping écologique coûte cher, et "t’assure un investissement rentable sur ton avenir".

L’avenir n’est pourtant pas une loterie mais je parie que la monnaie d’échange est la même pour nous tous: la solidarité. Nous sommes solidaires dès que l’on peut agir. Je remercie d’ailleurs cette dame qui a lancé une collecte d’habits. Cette action citoyenne réanime la mémoire collective pour que le sentiment d’impuissance face à de telles catastrophes choque mais guérisse la précarité.