Le football reste et restera un sport à part. Addulé des uns pour sa magie et les sensations fortes qu’il procure, il est  détesté par d’autres lassés de voir  des branleurs friqués supportés par une minorité d’abrutis. Les évènements de dimanche après-midi à Marseille devraient pour une fois accorder les violons de tous.
Depuis dimanche, moi le supporter, qui parcourt des centaines de kilomètres chaque week-end pour suivre mon équipe, cherche à comprendre. Comprendre comment peut-on atteindre à ce point le ridicule pour un simple match de football? Certes la rivalité entre les deux camps ("préfrabriquée" selon certains) existe depuis des lustres, certes les instances auraient dû reporter  ce match dés la veille (évitant ainsi le déplacement des supporters parisiens), certes des affrontements étaient annoncés par les deux camps depuis des semaines pour mettre fin à des querelles antérieures (vol de bâche ou car vandalisé), le tout connu des services de sécurité. Mais quand bien même, comment peut-on arriver à ce niveau intellectuel, proche du néant?
L’oeuvre de pseudos "supporters"
En une après-midi, les abords de la gare Saint Charles et du Vieux Port sont devenus les lieux d’une guérilla urbaine. Les protagonistes, des pseudos "supporters" (ce terme ne peut mieux les décrire dans la mesure où sur 16 interpellations marseillaises, un seul individu appartient à un groupe officiel. Certains sont même interdits de stade.), se sont mis sur la gueule à coup de bouteilles, de barres de fer, de fumigènes et autres projectiles en tout genre. Comment les autorités peuvent-elles laisser circuler  un supporter parisien muni d’une arbalette, ou d’autres crânes rasés , le bras droit tendu? Dans ce bordel monstre, aucun ne s’est soucié qu’on  soit dimanche, laissant aller leur triste spectacle à la vue des promeneurs, enfants compris bien entendu. Quand on lit  dans La Provence du lundi des choses comme "Maman, je ne veux pas mourir." sorti tout droit de la bouche d’une gamine de 7 ans, on doit se pincer pour réaliser qu’on parle d’un match de football. La palme revient également au chauffard, qui après avoir écrasé un "adversaire", a pris la poudre d’escampette. Mais surtout à tous ces attardés, qui non rassasiés, en ont profité pour lui prendre son maillot du PSG et le brûler pendant qu’il agonisait (jambe fracturée).
Suite à ce spectacle sans nom, force est de constater que le football est devenu un sport de merde. Sport qui véhicule de plus en plus la soif d’argent et la violence. Tout porte à croire que les autres disciplines sont plus paisibles puisque leur rubrique faits divers est quotiennement vide.  Il semble y faire bon d’y amener ses enfants, sans se soucier si Robin des Bois s’est invité au spectacle.
Heureusement pour les drogués comme moi, il y aura toujours la télévision…car ce sport de décérébrés, on l’aime sans jamais en connaitre la raison.