Dans cet article, je présente brièvement la pensée politique et économique du Président américain Barak Obama, et après je fais suivre de quelques réflexions sur le rôle fondamental de l’Etat pour résoudre la crise actuelle.
Aujourd’hui, j’ai quitté l’Europe pour un instant, pour flâner un peu entre les journaux de langue anglaise dans le monde arabe.
Donc, je suis tombé sur le "Arab News com", et plus précisément, dans un article économique de Stephen Collins (Reuter), qui décrit la « pensée économique» du Président Américain.
Dans l’article la pensée économique et politique d’Obama apparait avec une clarté particulière. « Notre mission première est de briser l’élan de la plus profonde et la plus vicieuce récession depuis la Grande Dépression ». « Nous avons dû arrêter la chute libre et relancer l’économie », pour appeler le Congrès à investir 5 milliards de dollars supplémentaires en crédits d’impôt pour le vert des entreprises de fabrication d’énergie, pour une révolution énergétique alternative. Il fait également valoir que sa politique va assurer la croissance future et que s’il n’avait pas agi, les choses auraient pu être bien pires. Les Républicains ont passé près d’une décennie à conduire l’économie dans le fossé. « Ils ne peuvent pas les récupérer. Ils ne savent pas comment conduire ». Obama met en garde les Américains qui veulent de continuer à aller «vers l’avant, pas en arrière. » Dans un récent sondage de l’Université de Quinnipiac, 44 pour cent des personnes interrogées approuvent la gestion économique de Barack Obama, par rapport à 50 pour cent qui désapprouvaient. Un autre sondage du « Wall Street Journal » a montré que le 33 pour cent des électeurs pensent que l’économie est la question politique plus important, bien avant le déversement de pétrole dans le golfe du Mexique. « En regardant en arrière », à la «Grande Dépression» des années 30, Barack Obama montre qu’il est clairement un fervent disciple de la «New Deal» de Roosevelt, estimant que l’intervention de l’État est absolument nécessaire pour résoudre les problèmes sociaux et économiques. Nous sommes dans une phase économique très critique, et tous, économistes et hommes d’Etat, avancent les plus différentes hypothèses quant à une résolution, qui peut être près ou de loin. De nombreux observateurs affirment d’être « modérément optimistes », prévoyant une reprise à court terme, tandis que d’autres posent la solution de la crise économique mondiale encore loin. Qui a une meilleure chance d’avoir raison? Sans vouloir faire les prophètes de malheur, peut-être que beaucoup plus proche de la vérité soient les soi-disant "pessimistes". C’est parce que cette crise est difficile à comparer avec les "normaux" qui l’ont précédée ; dans ce sens, il faut penser à les tendances négatives des dernières récessions mondiales, comme celle de 1974-1975, qui a été réduite à deux ans (bien avec une augmentation des prix du pétrole), auxquelles ont été suivis par au moins quatre années de reprise, jusqu’à le prochaine « choc » économique de 1979, qui a coïncidé avec une crise de deux ans (1980-1981). Mais aujourd’hui, la scène économique internationale a changée en comparaison de celles années. L’entrée des pays jusqu’ici exclus (Chine, Inde et Russie), pour le monde occidental implique une crise des emplois qui existe dans tous les pays avec une longue tradition industrielle, sans exception. Cela implique, dans ces pays, de repenser leur rôle productif dans un monde globalisé, qui a miné la tendance pacifique des crises économiques classiques du passé. Une chose est certaine: on ne peut pas sortir d’une crise "non-classique" sans un engagement actif de tous les États. Les enjeux sont élevés, car s’elle est laissé à elle-même, la crise va provoquer une révolution mondiale des désespérés, et tout sera balayé. Qui plus ont à perdre sont ceux qui se portent bien aujourd’hui, mais qui vivent dans un monde incertain, où voyager deviendra aussi un problème. En bref, si la crise n’est pas contrôlée en haut avec les moyens les plus efficaces, nous risquons que la situation nous échappe complètement. Nous irons revoir ce qui s’est passé en 1932, quand, a dit M. Beaumont, écrivant en 1951, dans le monde entier, il y avait 30 millions de chômeurs, avec les industries inactives, l’agriculture haletant, et les banques en détresse; il n’y aura pas plus des consommateurs, ce qui conduira à la ruine aussi les producteurs. Peut-être, dit Beaumont, le « désordre universel ». Obama et les hommes d’Ėtat qui se sont engagés à une intervention massive dans la politique économique ont des motifs valables. Quoi qu’ils pensent les « libéristes », nous devons maintenant éliminer les modèles classiques et nous engager avec le plus de pragmatisme, et accepter l’intervention de l’État en matière économique, car en dehors de l’État, aujourd’hui, il n’y a pas de salut. Enzo Sardellaro