C’est devant une assemblée de 3000 militants de la cause homosexuelle, lors du diner annuel de la campagne pour les droits humains que le président s’est prononcé en déclarant qu’il allait en finir avec cette politique du silence qui interdit aux militaires de révéler leur orientation sexuelle sous peine de se faire renvoyer de l’armée.

 «Je vais mettre fin à (la loi) ‘Don’t ask, don’t tell’, c’est mon engagement envers vous», a annoncé le président américain. En vigueur depuis l’ère Clinton,  pas moins de 13.000 militaires gays ont été exclus depuis l’adoption de cette même loi , selon le Réseau de défense juridique des militaires (SLDN).

 «Nous ne devrions pas punir des Américains patriotes qui se sont portés volontaires pour servir ce pays. Nous devrions louer leur volonté de montrer tant de courage et de désintéressement au nom de leurs concitoyens, spécialement quand ils combattent dans deux guerres», a-t-il déclaré,  ne donnant cependant aucun délai.

Certains militants se réjouissent d’autres le sont moins et estiment que le président Obama n’a pas mis en pratique ses promesses plus rapidement. M. Obama a toutefois reconnu que les «choses prenaient plus de temps qu’il ne l’avait imaginé», étant très occupé à régler la question de la réforme du système de santé et celle de la lutte contre la crise économique.

Joe Solmonese, président de la campagne pour les droits de l’homme, a  également souligné la vive impatience des militants tout  en admettant qu’ils  n’avaient jamais eu un allié aussi solide à la maison blanche.

Autre revendication des défendeurs des droits des gays qui ont défilé ce dimanche à Washington : le mariage homosexuel, autorisé dans six états sur 50 et strictement interdit dans la constitution de 29 autres aux états unis.