Obama au casting d’un mauvais remake de « Fast and Furious »

Fast and Furious. Ces termes vous disent quelque choses? Non, il ne s’agit pas de ce film hollywoodien sorti en 2001 avec ses orgies de bolides et de street racing. Mais plutôt d’une opération anti-drogue foireuse montée par l’ATF -le service américain de lutte contre le trafic d’armes, d’explosifs, de tabac et de boissons alcoolisées- et qui débouche en un scandale politique qui est en passe d’ébranler la présidence Obama.

 

 

 

A l’origine, une opération contre les cartels de la drogue

Du fait en grande partie de coups de boutoir assénés aux FARC et aux groupes paramilitaires de Colombie par le gouvernement Uribe en collaboration avec les Etats-Unis, les organisations criminelles colombiennes perdent leur prépondérance dans le trafic de drogue vers les Etats-Unis. Les cartels mexicains, bénéficiant de la proximité géographique avec le grand voisin américain, deviennent alors les acteurs majeurs d’un trafic qui génèrent aux Etats-Unis 63 milliards de dollars  soit près de 47 milliards d’euros.

 

Afin d’identifier, de tracer et de piéger les réseaux d’organisations criminelles opérant au Mexique, au Sud du Rio Grande, l’ATF décide de disséminer des armes au préalable soigneusement répertoriées. Près de 2500 armes, dont des versions américaines de l’AK 47, sont écoulés en collaboration avec des magasins de vente d’armes du Sud des Etats-Unis et des intermédiaires chargés d’aller les revendre au Mexique.. L’opération baptisée Fast and Furious est lancée en septembre 2009. Mais sa maîtrise échappe vite à ses initiateurs puisque les cartels mexicains, parmi lesquels celui de Sinaola le plus dangereux, n’usent  pas des armes ATF avec parcimonie. C’est ainsi que 600 de ces armes servent à commettre près de 180 homicides dont celui d’un garde-frontière en fin 2010 qui marque le début de la controverse.

 

Incurie ou défaut de communication de l’administration Obama?

Bien que l’opération Fast and Furious ait été arrêté en décembre 2010, les services de sécurité américain n’ont jusqu’à ce jour pu alors récupéré que moins du quart des armes mises en circulation. L’affaire prend un tournant politique lorsqu’il s’avère que non seulement l’opération était menée en collaboration avec les services fédéraux des impôts, de lutte contre le trafic de drogue, le ministère de la sécurité, mais que des hauts cadres de Conseil national de sécurité en avaient été informés. Une commission d’enquêtes parlementaire co-présidée par un sénateur démocrate et Darrel Issa, représentant républicain, est chargé d’enquêter sur l’affaire. C’est ce même Darrel Issa qui fut l’initiateur, en 2003, du référendum populaire qui évinça le gouverneur californien Gray Davis et l’élection d’Arnold Schwarzneger à sa place.

 

Auditionné devant la commission, Eric Holder, le ministre de la Justice peine à convaincre qu’il ne savait rien de Fast and Furious, encore moins de ses dérives bien qu’ATF soit placé sous sa tutelle. L’administration Obama, qui est sur la défensive, jure que le président n’était pas au courant de l’opération, ce que le commission d’enquêtes et les républicains ont du mal à admettre. La ministre de l’Intérieur Janet Napolitano, vivement critiquée après l’attentat manqué de Times Square à New York en mai 2010, ne s’en tire pas également à bon compte.

 

L’élimination de Ben Laden avait permis à Obama de redorer son blason auprès des Américains  en matière de sécurité. Ce scandale pourrait éroder la confiance de ses compatriotes quant à ses capacités à les protéger et de son administration à traiter avec diligence les dossiers sécuritaires. Pis encore, s’il est avéré qu’il avait bel et bien été mis au courant de l’opération Fast and Furious.

 

 

Obama au casting d’un mauvais remake de « Fast and Furious »

Fast and Furious. Ces termes vous disent quelque chose? Non, il ne s’agit pas de ce film hollywoodien sorti en 2001 avec ses orgies de bolides et de street racing. Mais plutôt d’une opération anti-drogue foireuse montée par l’ATF -le service américain de lutte contre le trafic d’armes, d’explosifs, de tabac et de boissons alcoolisées- et qui débouche en un scandale politique qui est en passe d’ébranler la présidence Obama.

  

 

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