Pas plus que je ne suis pour le nucléaire civil, je suis encore moins pour le nucléaire militaire.

Le débat sur ce dernier point semble relancé et je m’en félicite.

Il y a quelques jours, c’était l’ancien Premier Ministre Michel Rocard qui "ouvrait le feu" si je puis dire.

Mais comme il s’était – semble-t-il – un peu mélangé les pinceaux dans les chiffres, d’aucuns en ont profité pour ironiser…. Un peu facile.

Et je n’ai pas apprécié la façon dont le Président de la République a balayé d’un revers de main les arguments en question.
Même si la "dissuasion nucléaire" ne coûte QUE trois milliards par an, lorsqu’on est à la recherche de dix milliards on ne fait peut-être pas la fine bouche de manière aussi désinvolte !

Ceci dit, aujourd’hui, c’est un ancien Ministre de la Défense, socialiste, qui jette un autre pavé dans la marre et il ne va sans doute pas être aussi facile de traiter ses arguments par le mépris…..

"Désarmement nucléaire: le combat de Paul Quilès" vient de paraître.

Et je viens d’entendre l’auteur sur France Inter.

Ce n’est rien de le dire: il a des arguments "frappants" !!!

Il aurait d’ailleurs pu rappeler que lorsque le Général de Gaulle a voulu la bombe atomique, "Le Canard Enchaîné" parlait de sa "bombinette"……

Et puis, lorsque le Président Chirac a décidé de supprimer nos "fameuses" fusées nucléaires du Platon d’Albion près du Mont Ventoux, personne n’a bronché.

Alors, aujourd’hui, tant sur le plan financier ( Rocard) que sur le plan militaire ( Quillès), les arguments en faveur de ce désarment nucléaire de la France sont on ne peut plus solides.

J’espère donc qu’un véritable débat va être enfin engagé au lieu de se contenter d’incantations de droite comme de gauche.