En octobre 2007, l’émission de Canal + « Faîtes passer l’info » diffusait un reportage : « Soutien scolaire : le business de l’espoir ».
Vous pouvez retrouver les vidéos grâce aux liens ci-dessous :
http://www.dailymotion.com/video/x5kf3c_soutien-1sur2-scolaire_news
http://www.dailymotion.com/video/x5kelk_soutien-2sur2-scolaire_news
Cette émission pointait déjà les dérives des organismes de soutien scolaire : recrutement discutable, « professeurs » souvent incompétents, suivi quasi inexistant de la part du recruteur.
18 mois après, le 22 janvier 2009, Envoyé Spécial diffuse un reportage du même type : « Le Soutien Scolaire : réussite ou échec ? » dont vous pouvez trouver une vidéo ici :
http://www.cours-de-maths-78.fr/blog/2009/01/envoye-special-france-2-soutien-scolaire/
http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage&id_rubrique=749
18 mois après, rien n’a changé. Coup dur pour les organismes de soutien scolaire qui commencent à revoir leur stratégie : suite à ce reportage, Acadomia a changé ses publicités en insistant plus sur la valorisation de l’élève et de ses compétences et a plus mis l’accent sur les cours en centre.
Plus récemment, on a entendu des rumeurs sur une éventuelle suppression des exonérations fiscales pour les services à la personne dont les cours à domicile font partie. Ces exonérations sont un gros argument de vente puisqu’on fait croire aux parents qu’ils ne paieront que la moitié des cours facturés. En réalité, ils paient bien la totalité à l’organisme de soutien scolaire mais, s’ils ne déduisent pas grand-chose de leurs impôts, ils peuvent alors déduire jusqu’à la moitié des sommes engagées. Souvent, les familles ne peuvent pas tout déduire (quand encore elles peuvent déduire quelque chose) et en aucun cas on ne leur rembourse la moitié des sommes perçues ! Pourtant, c’est plutôt présenté ainsi. Fausse publicité efficace : au lieu de 30 € l’heure de cours (montant minimum à condition de commander au moins 40 h sans compter les frais d’inscription et autres frais éventuels), on fait croire aux familles qu’elles ne paieront que 15 € de l’heure, soit le prix d’une heure au noir. D’où la réussite de ces organismes.
Ainsi, Acadomia a des raisons de s’inquiéter : sans exonérations fiscales, adieu les clients. Déjà que l’image de l’entreprise a été bien malmenée, un nouveau coup dur survient : la commission informatique et liberté (Cnil) vient d’épingler AIS2, filiale d’Acadomia, pour ses fichiers sur la vie privée des professeurs et des clients du groupe comprenant des commentaires injurieux et des informations graves non vérifiées :
Acadomia se contente de répondre que ce rapport a été fait trop vite et qu’il est inexact.
Il faudrait que les parents ouvrent les yeux et inscrivent leurs enfants dans des centres de soutien scolaires sérieux qui emploient non pas des étudiants mais des professeurs à temps plein, qualifiés et expérimentés. Il faudrait aussi permettre aux familles défavorisées d’accéder au soutien scolaire, car l’école ne peut pas résoudre à elle seule tous les problèmes.
il serait temps aussi que les lecteurs ouvrent les yeux sur les opinions unilatérales des journalistes. Personne ne trouve de coté positif à ces organismes, mais pourquoi ont-ils tant de cleints ??? tous des gens incapables de réfléchir peut-être ? pourtant il me semble que ce sont plutot des milieux aisés et intellectuels en majorité, chercher l’erreur …
NIAS,
J’ai expliqué la raison principale du succès de ces organismes: les exonérations fiscales.
On fait croire aux gens que l’heure de cours revient à peine à 15 €, mais c’est faux.
Cependant, les clients n’y voient que du feu et se précipitent tous…
Autre raison: pas besoin de se déplacer, mais cela présente aussi de gros inconvénients.
la raison de la réussite d’acadomia, c’est d’abord la faillite de l’Ecole, des programmes, des enseignants de l’école publique, et non gratuite (combien paie-t-on d’impôts pour elle, sans exonérations ?).
les gens ne vont pas prendre des cours pour leurs mômes car ils sont exonérés. ils les prennent car ils constatent un retard dans les cours de leurs enfants.
Quand je lis tous ces messages, j’ai la vive impression de ne lire que des messages d’un complot.
Je trouve surprenant cet acharnement médiatique.
Il est étonnant que cette société nationale qui a + de 10 années d’ancienneté, soit soudainement « si incapable et si détestable » !!!
Si tel était le cas, je pense elle n’aurait pas eu ce développement et les familles et les professeurs qui travaillent avec et pour Acadomia, auraient déserté l’enseigne depuis longtemps.
Que l’entreprise soit sanctionnée pour ne pas avoir respecté des règles, c’est normal. Mais que la CNIL publie tous ces commentaires dès le premier avertissement avec un soutien médiatique aussi important et général, j’en reste très étonné.
Je ne peux m’empêcher de me poser cette question : « Qui veut la peau d’ACADOMIA ? »
Ce que je peux dire en conclusion c’est que de mon temps, les seuls bénéficiaires de soutien scolaire étaient les très riches et les enfants de profs. Au moins, ils ont démocratisé et légalisé l’accès à cette aide.
Il est bien connu que les « professeurs » sont bien souvent des étudiants qui font ce travail en appoint pour payer leurs études, des enseignants qui veulent arrondir leur fin de mois…
Il est bien connu que c’est un travail mal rémunéré, pour lequel les professeurs ne soutiennent pas forcément dans leur matière de spécialité (un profil littéraire se verra attribuer du soutient en langue étrangère voir en histoire-géo).
J’apporte mon vote super à votre article, Enguy !
cdlt
gosseyn
Merci gosseyn,
Mais comme l’a dit avissurblogs Acadomia n’était pas autant critiqué avant.
J’y ai réfléchi et j’y vois 2 raisons:
– la première, évidente, c’est qu’avant ces organismes étaient moins surveillés
donc leurs défauts passaient inaperçus
– la deuxième, moins évidente, serait une volonté politique:
Lionel tardy a d’abord vu son amendement adopté
[url]http://www.lioneltardy.org/archive/2009/11/13/soutien-scolaire-a-domicile.html[/url]
puis retiré:
[url]http://blog.aladom.fr/les-avantages-fiscaux-pour-le-soutien-scolaire-conserves-931[/url]
L’Education nationale voit d’un très mauvais oeil ces différentes organismes, alors simple coïncidence ou lobbying? En tout cas, le ministre fait tout pour éviter que les élèves ne fréquentent pas ces organismes (heures de soutien après les cours). Il y a même des établissements qui refusent que les élèves quittent après les cours pour les empêcher d’aller dans un centre de soutien scolaire: ils doivent rester en étude à faire les idiots avec leurs camarades au lieu de passer ce temps à travailler, encadrés par des personnes qualifiées.