Les Grecs aujourd’hui, nous demain. 

 

Vous avez lu les mesures d’austérité qui sont prises pour que les pauvres Grecs remplissent le gouffre financier. Déjà, les capitaux fuient par milliards, les capitaux des bons citoyens, les riches. Les armateurs chargent leurs vaisseaux pour des ports lointains, plus abrités que le Pirée ou Patras.

Des années de clientélisme, et l’absolution ou l’aveu-glement de l’Europe, ont laissé croire que le système permettrait l’impunité. Mais voilà, ceux qui, MM Lémarché surtout, avaient gavé le pays, ont pris soudain peur. Et la peur est mauvaise conseillère.

Alors Icare s’approchant du zénith piqua du nez et depuis essaye en vain de retrouver la terre ferme.

La belle Europe allait être chargée par un troupeau de taureaux affamés de bon blé.

Bref, foin de mythologie, le 13° et le 14° mois allait sauter. Les salaires seront rabotés. La gente fonctionnaire écrémée.

Pour aider la consommation, on rajoutera 2 % de TVA. Le prix de l’essence double. Le résiné et la clope s’envolent. Mais la santé vaut bien ces sacrifices. La discrétion fiscale serait revue pour tous ceux qui n’auraient pas des niches à proximité.

Tout cela ne nous importe guère, même si nous nous posons des questions. On espère que Portugais et Espagnols y passeront d’abord.

On peut en conclure qu’une monnaie sans pays originel exige au moins un gouvernement économique commun à ceux qui l’utilisent.

 

Nous sommes les Grecs de demain. Notre Zeus et sa Vénus ne feront rien pour nous à l’heure de la facture.