En 2008, la commission de stratigraphie de la Société Géologique de Londres a débattu sur l’entrée en vigueur d’une nouvelle époque géologique. Tandis que l’Holocène est entre autre, marquée par le développement de la civilisation humaine, des éléments comme le réchauffement climatique induit par l’activité humaine poussent les chercheurs à croire qu’ils ne peuvent intégrer ces éléments dans la période de l’Holocène.
Ce changement de terminologie entre Holocène et Anthropocène induit en réalité une suite de modifications. La commission stratigraphique parle de la sédimentation naturelle modifiée à cause des barrages : l’érosion des continents, entraînée par l’agriculture intensive et les constructions humaines, le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère depuis les deux derniers siècles entraînant un réchauffement climatique global. De plus, l’extinction des espèces animales et végétales provoquée par l’homme, l’acidité des océans ne cessant de s’accroître, la fonte des glaciers sont également comptabilisées.
Cet ensemble d’exemples n’est pas exhaustif, mais il n’est pas innocent de parler d’une nouvelle ère.
Ce néologisme fût proposé par Paul Crutzen (Climatologue et Prix Nobel de Chimie) pour décrire l’impact croissant de l’humanité sur la biosphère. D’après lui, elle aurait débutée en 1784 (prémices de la révolution industrielle) et se caractérise par le fait que les activités humaines ont un impact plus déterminant sur la terre et le climat, par rapport à celui des variations naturelles. Nous pouvons dire que l’hommeest devenu pour la première fois un agent qui domine les forces géologiques qui prévalaient jusqu’à présent.
Est-ce que l’homme survivra à son propre désastre ? Il n’est jamais trop tard ! Les sociétés traditionnelles en opposition aux sociétés industrielles modernes, vivent en homéostasie, ainsi elles sont basées sur une relation d’équilibres successifs en rapport étroit avec la nature. De ce principe, nos sociétés pourraient évidemment s’en inspirer. De manière similaire au Néolithique, un changement du rapport à l’environnement est nécessaire pour pouvoir limiter les dégâts. Enfin, l’objectif actuel n’est pas d’enrayer ce fléau mais plutôt de le limiter, afin d’éviter un éventuel phytocide, zoocide et enfin un écocide.