si cruelle.

 

Ce qui se passe au Japon, nous interpelle, et les anti- nucléaires ont trouvé une nouvelle occasion de montrer leur opposition au développement de cette énergie et clament l’arrêt de son développement, c’était prévisible, et ils auront toujours raison, rien n’est parfait d’autant qu’ils ne proposent rien d’équivalent en terme de quantité de kilowatt.heure.

Que ce soit pour les déchets ou pour les dangers d’explosion cette énergie est dangereuse délicate à maîtriser et sera toujours contestée. Il est très aisé de crier haut et fort, une occasion inespérée pour les anti nucléaires acharnés .

L’annonce par Daniel Cohn-Bendit avec ses amis écologistes les Verts, Europe Écologie jusqu’à Nicolas Hulot (on ne peut pas mettre le sort de l’humanité dans une tragique roulette russe) et Jean-Luc Mélenchon d’un référendum sur la sortie du nucléaire ne résoudra rien, c’est très démagogique.

Le nucléaire tue l’avenir, mais de quel avenir s’agit-il ?

C’est faire de la politique mais surtout pas de résoudre le problème de notre énergie.

En fait, ils ne veulent tenir compte de ce qu’elle nous a apporté et ce qu’elle nous apporte encore. Depuis le début ils sont contre bien que cela fasse maintenant plus de 50 ans que la première centrale a été construite en France, ce n’est pas négligeable, et il est donc aisé de dire que le risque zéro n’existe pas, d’ailleurs il n’existe nulle part, mais jusqu’à maintenant nous la maîtrisons bien, avec ses déchets objet de la contestation majeure des anti nucléaires, voire mon dossier les déchets nucléaires, ainsi que le livre Stéphane Gin Dunod Paris 2006.

Nous sommes tous de cet avis, mais, il ne faut pas tout amalgamer sans tenir compte de ce qui existe. L’arrêt du nucléaire n’empêcherait nos 58 réacteurs de fonctionner, il faudrait donc les laisser mourir ce qui pose d’autres problèmes de pollution tout aussi dangereux pour l’environnement. On n’arrête pas un réacteur nucléaire en mettant le pied sur le frein. Cela poserait deux problèmes simultanés, outre qu’il faudrait assurer notre approvisionnement énergétique, et le premier problème serait la surveillance et l’entretien des sites abandonnés, on ne peut laisser se faire seule la dépollution nucléaire des centrales, elle demande des centaines d’années, et le second problème serait celui du remplacement de cette énergie par d’autres, et l’on sait qu’elles ne peuvent apporter autant de Kilowatts.heure.

Mais, elles ne sont pas pour autant négligeables en tant qu’énergies d’appoint. Ce qui se passe au Japon, est riche d’enseignements quand on assiste à un manque d’électricité sur une importante population, fermetures d’usines, de commerces, conduisant à des activités industrielles et marchandes réduites, avec des conséquences sur la monnaie.

Les énergies renouvelables, éoliennes, solaires, géothermique, photovoltaïque, biomasse, marée motrice, sont à favoriser autant que faire se peut eu égard à viabilité énergétique de ces énergies par rapport à leur coût.

La réduction des aides par le gouvernement grève notre parade énergétique sur de telles catastrophes. Il importe de tout faire pour réduire notre consommation d’énergie, par les protections thermiques des bâtiments, et des maisons individuelles, et les équipements énergétiques individuels sont des évolutions à favoriser et à mettre en place lors de nouvelles constructions. Mais cela coûte cher, avons nous la possibilité de s’équiper eu égard à nos finances certainement pas. Ce serait un choix politique de financement par rapport à d’autres, mais ce serait aussi des possibilités de sauvegardes de notre avenir énergétique qui demande la collaboration de tous, mais également celle de nos voisins, ce serait une nouvelle culture d’esprit. L’interdépendance n’existe pas dans ce domaine, le nuage radioactif n’a pas de frontière, c’est donc une prise de conscience internationale.

La production d’électricité en France en 2009 était de 392 TWh, térawatt.heure, 1012 watt.heure, dont 78 % d’origine nucléaire, soit 305 TWh, et nous importons de l’électricité aux périodes d’hiver grosses consommatrices d’énergie. Il faudrait aussi, si une politique d’abandon du nucléaire serait adoptée, que nous acceptions du jour au lendemain que notre économie retourne à l’époque des fiacres, de la voiture hippomobile, le temps des diligences.

Les premières centrales en France furent construites en 1956 sur le site de Marcoule en Provence et nous n’avons jamais eu d’incidents majeurs, cela ne signifie pas qu’ils n’y en aient pas eu, mais de vraiment graves comme celui de Tchernobyl ou probablement comme ceux du Japon, non. Il importe donc de les restructurer en tenant compte des enseignements tirés du Japon.

Ce matin vers 6 heures 10 heure locale (23 heures Japon lundi) une grosse explosion s’est produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2 qui a commencé à fondre, a annoncé Tokyo Electric Power, Tepco, qui gère la centrale. Il est toujours difficile d’affirmer si le cœur du réacteur est endommagé. Une autre explosion d’hydrogène a ensuite déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l’arrêt pour maintenance lorsque le séisme s’est produit. Contrairement aux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n’a pas été visible de l’extérieur et n’a pas endommagé le bâtiment externe. Ces explosions seraient la conséquence des opérations d’urgence lancées après la panne des systèmes de refroidissement des réacteurs provoquée par le Tsunami. Le premier ministre Japonais admet l’existence de fuites dangereuses pour la santé. Hier le réacteur n° 2 de la centrale de Fukushima menaçait d’exploser comme les n°1 et 2 par suite du dégagement d’hydrogène fortement inflammable à la suite d’une défaillance du circuit de refroidissement conduisant à une surchauffe des réacteurs vaporisant l’eau injectée pour les refroidir, consécutivement au Tsunami endommageant les circuits de refroidissement, mais non au tremblement de terre lui même. Tant que la situation n’est pas stabilisée, des secousses se produisent encore, il faut s’attendre certainement à des informations inquiétantes. Le Premier ministre Japonais, Naoto Kan, à la télévision a appelé les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres à rester calfeutrées «à la maison ou au bureau». Cette mesure s’ajoute à l’évacuation, ordonnée samedi, des plus de 200.000 personnes résidant à proximité de cette centrale située au bord de la mer.

La question pour nous est de savoir si nos centrales sont conçues anti sismiques, et si un Tsunami peut survenir, nous ne sommes pas dans une zone à risques, notre sol métropolitain n’est pas volcanique.

Nous sommes sur un astre qui se modifie, qui vit et de ce fait manifeste ses modifications, nous ne pouvons rien y faire, rien prévoir, n’ayant qu’à accepter le malheur qui frappe le Japon et à l’aider, tout en considérant qu’une catastrophe peut aussi nous arriver, et d’en tirer un enseignement.

Dans l’hypothèse ou l’on sortirait du nucléaire a-t-on réfléchit à ce que donnerait un pays couvert d’éoliennes et de toits équipés de panneaux eu égard aux problèmes de maintenance et de distribution du courant électrique ? Seuls des centres solaires seraient envisageables, mais dans ce cas il faudrait que ce soit à l’échelle d’un continent pour remplacer l’énergie des centrales nucléaires ce qui poserait d’autres problèmes, voir mon article l‘énergie solaire au secours de l’Europe, voire aussi l’éolien l’impossible consensus. On sait également que tout le rayonnement solaire n’est jamais absorbé intégralement et qu’une partie de ce rayonnement est réfléchie dans l’espace contribuant ainsi au réchauffement de l’atmosphère. Les panneaux solaires réfléchissent et renvoient le rayonnement solaire, en voulant corriger un mal on risquerait d’en créer un autre tout aussi vicieux.

Si l’on devrait s’affranchir des centrales nucléaires cela signifierait que l’on ne ferait plus rien sous prétexte qu’une catastrophe peut survenir, mais dans quel temps ? Notre astre comporte 8 plaques tectoniques,

– Plaque Nord Américaine, Amérique du Nord, nord-ouest Atlantique et Groenland.
– Plaque Sud Américaine, Amérique du Sud et sud-ouest Atlantique.
– Plaque Antarctique, Antarctique et «l’océan du sud».
– Plaque Eurasienne, Nord-est Atlantique, Europe et tout l’Asie sauf l’Inde.
– Plaque Africaine, Afrique, sud-est Atlantique et Océan Indien occidental.
– Plaque Australienne/Indienne, Inde, Australie, Nouvelle Zélande et la majeure partie de l’Océan Indien.
– Plaque de Nazca, Océan Pacifique oriental adjacent à l’Amérique du Sud.
– Plaque du Pacifique, La majeure partie de l’Océan Pacifique et la côte sud de Californie.

On se rend bien compte du danger qui nous menace et prendre en compte l’agitation de notre terre revient à ne plus rien faire.

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Cette image nous montre que nous serions préservés du mouvement tectonique des plaques, référence V-La terre .

Ce n’est pas de gaité de cœur que des centrales nucléaires ont été construites, elles ont répondu à un besoin qui existe encore. C’était un vrai choix politique au départ et celui qui consisterait à l’arrêt du développement de cette énergie serait lourd de conséquences, mais qui peut le prendre, les Français par référendum, mais sont-ils suffisamment affranchis connaissent-ils l’ensemble du problème ? Qu’ils y soient sensibles pour leur vie certainement mais, il nous est impossible d’en mesurer les conséquences. La manipulation des médias pour ou contre la poursuite ou l’arrêt du nucléaire peut tout influencer ainsi que la forme des questions posées, c’est bien plus important qu’une élection présidentielle puisqu’il s’agit de l’engagement futur du pays sur plusieurs décennies, mais aussi celui de l’Europe.

Par contre des débats constructifs raisonnés pas comme celui de Daniel Cohn-Bendit qui s’emballe et qui crie hier soir sur France 2 qui critique sans rien apporter en remplacement jouant sur la peur, ce n’est pas comme cela qu’un débat sérieux peut s’instaurer.