L’éducation est à la dérive, ce n’est pas un scoop. Mais qu’est-ce qu’on y fait ? Là il y a matière à scoop, non pas juste pour briller en société, mais pour se rendre utile aux gens si nombreux qui en ont besoin, sinon bien triste et déchirant est l’avenir de nos enfants! Inutile de décrire ici les divers aspects de cette vision, vous pouvez le faire par vous-même. Mais il est clair que les débats télévisés passent complètement à côté du sujet même si les personnes invitées prétendent s’intéresser aux solutions.  Il est évident que ce n’est pas en faisant étudier l’Iliade ou l’Odyssée que l’on va produire des élèves réellement intelligents et cultivés. C’est seulement après qu’une personne soit devenue ainsi qu’elle sera capable d’aborder les ouvrages d’Homère avec tout le jugement fin et la culture préalables qu’exige leur étude.

 
   Intéressons nous un moment aux "cancres" sortis du carcan du système d’éducation officiel qui a failli les étouffer, et qui ont néanmoins cultivé envers et contre tout leur génie. Car l’éducation officielle est trop souvent, depuis au moins un siècle, un système de classification et d’étiquetage des élèves – hormis la transmission d’informations – au lieu d’une méthode pour repérer les qualités d’une personne, cerner ses centres d’intérêts, lui permettre de faire s’épanouir son jugement et son pouvoir de choix, lui permettre de s’exprimer et de faire preuve d’autodétermination par rapport aux sujets enseignés, faire s’épanouir ce qui est bon en lui, et appliquer concrètement ce qu’on lui enseigne afin d’en saisir l’utilité. Que les représentants de l’éducation  daignent ouvrir les yeux et leur coeur, ils apprendront à leur tour. Non que les programmes d’éducation, les enseignants et leurs supérieurs soient foncièrement mauvais, mais ils cultivent des automatismes au lieu du sens de l’observation sans préjugés. Cela mène forcément à l’étouffement. Un clin d’oeil à Albert Einstein, Buffon, Winston Churchill, Abraham Lincoln, Leonard De Vinci, André Malraux et tant d’écrivains et autres hommes qui n’ont pas étés formés par l’école, mais par les livres, l’observation et la vie. 

    Les gens qui ont des facilités à étudier sont incapables de vous dire pourquoi. "C’est comme ça naturellement", ainsi la scolarité servira seulement à classer les gens des moins capables aux plus capables par une sorte de "tamisage", et les placer dans les "tiroirs" qui leur correspondent, au lieu d’augmenter leur intelligence et leurs capacités si nécessaires pour affronter le monde du travail et de les rendre aptes à mener une vie heureuse. Personne, à part quelqu’un de mal intentionné, ne peut affirmer que nous n’avons pas besoin du présent ouvrage ou, de manière plus large, de rendre plus clairs tous les sujets étudiés à l’école. Il serait très mal placé que quelqu’un oublie à ce point qu’elle est "dans le même bateau" que tout le monde et qu’elle doit aider plutôt que critiquer.

    Ainsi, une civilisation va survivre si ses membres travaillent dans un but valable commun et contribuent les uns aux autres. Que les gens qui se sentiraient offusqués par un tel discours veuillent bien comprendre que je ne suis pas leur ennemi, que le passé est terminé, et que nous devons maintenant travailler épaule contre épaule. Le véritable ennemi est l’ignorance. Nous avons besoin d’individus capables de faire preuve de jugement et de subvenir à leurs besoins grâce à une démonstration de compétences acquises par une bonne éducation ? Alors rendons efficace l’enseignement en clarifiant les matières enseignées. Une formule 1 ne peut se permettre d’avoir une direction ou des mécanismes qui ne sont pas réglés très précisément, sous peine de finir dans les décors. De la même manière, si nous voulons des gens éduqués qui iront vite et loin, ne laissons pas des flous dans leur éducation! Prenons le temps de leur apprendre les rouages de leurs domaines. Et laissons "l’éducation fast-food" à ceux qui n’ont pas le temps d’apprendre vraiment.