Rom, manouche, bohémien, gitan, tzigane, gens du voyage, élargissons notre vocabulaire à l’occasion de ce retour de vacances durant lesquelles nous avons croisé ici où là ce troupeau de boucs émissaires.

J’ajoute que dans ma jeunesse nous utilisions Romanichel, puis 1° raccourci Romano, mais ce devait être trop d’honneur, plus que 3 lettres suffisent pour que tout le monde n’y comprenne plus rien dans cet amalgame facile dont les relents selon un député UMP rappellent de tristes temps.

Il faut dire que l’on ne nous facilite pas les distinctions entre nomades et sédentaires par exemple. Lors des derniers événements, il s’agissait de l’attaque d’une gendarmerie par des gens du voyage sédentaires.

N’êtes-vous pas heureux à l’occasion d’un repas d’être bercé par la musique tzigane ? Avec ses violonistes virtuoses ? A ces moments-là, nous vibrons et à la fin, applaudissons sans avoir franchement envie de les expulser.

Et le jazz manouche revisité par T Dutronc a beaucoup de succès. Cette musique n’adoucit pas les mœurs de nos dirigeants.

Quant aux gitans qui se réunissent religieusement autour des Saintes-Maries-de-la-Mer, ils attirent les foules et la crypte de leur église brillent de centaines de cierges allumés par les touristes. De cette famille, nous chantions « mon pote ». Emir Kusturica en 2007 a produit « Le temps des gitans » chanté à l’Opéra Bastille. Un succès. Trop heureux d’être élu, notre Président n’a pas dû en être informé.

 Je suis sûr que chacun aura en tête d’autres exemples du même genre. 

        Eh bien, si nous arrivons à tenir les statistiques nous en aurons expédié quelques centaines avant la fin du mois, avec un modeste pécule en poche. Et le droit, comme tout européen de revenir sur notre territoire, sauf loi absconse et tordue.

        Quel bonheur de savoir grâce au journal télé (la 2) l’horaire des avions pour Timisoara ! Le peuple du vent s’envole un jour d’orage mais un soleil nous les ramènera.

        Bon, ça va nous faire la rentrée et après, à qui le tour ?