« Nous, au village, aussi l’on a de beaux assassinats » disait Brassens. On pourrait le paraphraser en disant que nous aussi, dans les Ardennes, on a nos petits scandales.

Mercredi, alors que devait se juger « l’affaire de l’OPAC » au chef-lieu, on a appris le suicide d’un des principaux protagonistes de cette histoire.

Qu’est-ce qui a bien pu conduire cet homme de 52 ans à mettre fin à ses jours ? Une sordide affaire d’attribution de logements HLM.

Le maire de Rocroi, également président de l’OPAC, est également mis en cause dans cette affaire. Voilà ce qu’il en dit :

« En automne 2007, le directeur commercial qui avait en charge l’ensemble de la mise en œuvre des règlements en matière d’attribution de logements m’a remis un dossier. Ce dernier démontrait des fraudes concernant l’agence de Revin et notamment Rocroi.

Les dossiers de demandes de logement ne passaient pas en commission. La fraude était donc confirmée. Des logements étaient attribués à des personnes sans que la commission ne soit saisie. Il y a donc eu une enquête interne et j’ai pris des mesures disciplinaires. Le chef d’agence de Revin, Thierry Duczynski a reconnu les faits sans difficulté. » Source La semaine des Ardennes   

De quoi est-il question ? Le reflet au niveau local de ce qui se passe au niveau national. Un élu, maire, conseiller général, conseiller régional, président de tas d’associations et syndicats divers qui se permet d’interpréter la loi à sa façon.

Sa position de président lui permettait, du moins c’est ce que la justice semble lui reprocher, de « choisir » le type de population qui devait habiter le HLM de sa ville.

Il semble qu’on n’en saura jamais plus car l’affaire est annulée par le tribunal suite au décès du principal accusé. (Lire dans l’Union de Reims) 

Une affaire comme il y en a sans doute des dizaines et dont la presse nationale ne parle jamais. Une affaire qui montre que les hommes, dès qu’ils ont une once de pouvoir, en  profitent ou en abusent.