Je viens de lire au détour de quelques pages, que selon les responsables de l’UNICEF, encore au moins 245 millions d’enfants en bas âge, seraient réduits à l’esclavage, ou du moins utilisés à des fins de main-d’œuvre, (ce qui revient au même), et ce au mépris de toute humanité…

L’esclavage, contrairement à ce que l’on prétend serait donc loin d’être aboli.

Un pays en particulier, bafoue les droits à la dignité de ces enfants, il s’agit d’Haïti, on appelle ces malheureux gosses, les "restavec", terme signifiant qu’ils doivent rester à la botte de leurs "maîtres", pour assouvir leur moindre désir, ou effectuer sans relâche les basses besognes du quotidien.

Ces "maîtres" martyrisent littéralement ces pauvres enfants, quand ils ne les violent pas, les obligent à des cadences de travail inhumaine, leur donne le strict minimum vital à manger, et les obligent à dormir souvent à même le sol. Ils n’ont pas droit à la parole, sauf pour répondre si on s’adresse à eux. Les "restavec" n’ont pas accès au système scolaire, sauf quelques cas isolés qui suivent dans des conditions déplorables, des semblants de cours du soir.

Ce qui est abject, c’est que certains parents, loin d’eux, sont persuadés d’avoir fait le bon choix pour leur progéniture, et de les avoir placés dans des familles d’accueil respectables… La réalité est hélas toute autre, car ces dernières sont parfois, souvent même, très pauvres elles aussi. De plus les relations entre les enfants et leurs familles biologiques, sont inexistantes, car il est de mise, pour éviter un retour intempestif des "restavec" chez eux, de les placer très loin de leurs lieux d’origine.

En théorie, l’Institut du bien-être social, est sensé veiller sur les "restavec", et d’appliquer les lois sociales les concernant. Mais là encore dans ce pays corrompu d’Haïti, ils n’ont aucun moyen, et les autorités préfèrent fermer les yeux sur les agissements scandaleux des familles qui accueillent illégalement les petits malheureux.

Enfin les "restavec" une fois l’enfance passée, sont purement renvoyés… De part leur illettrisme, ils n’ont alors plus comme solution, que de devenir cireur de chaussures, ou encore délinquants, tandis que les filles finiront bonnes-à-tout-faire, si elles ne tombent pas dans la prostitution.

Petit espoir toutefois, une institution " le foyer Maurice Sixto "tenterait de venir en aide aux enfants exploités, en leur offrant une aide éducative et même psychologique…

Hélas, il semblerait qu’une très petite partie d’entre eux, soit à l’heure actuelle prise en charge (Moins de 300 sur un nombre total de plus de 300.000 "restavec")