Les poubelles de Nogent.


    Ville touristique sur la Marne, avec la mémoire de ses guinguettes, de ses tableaux et de ses films. Qui ne la connaît, qui ne l’a chantée ?

Eh bien, il y en a qui vont déchanter. 

Sur le site de la ville nous trouvons ceci :  Nos deux slogans : « Le bien vivre à l’Est de Paris » et « La ville du petit vin blanc » résument bien les caractéristiques qui lui sont reconnues.


   Oublions le picrate et reconnaissons que le Maire UMP se charge à la hussarde du bien vivre de ses habitants.

L’arrêté anti mendicité ne suffisait pas, il a fallu, si l’on en croit Le Parisien, en publier un autre encore plus hygiénique.  Il en coûtera 38 euros désormais de faire les poubelles, les rebuts des magasins et des marchés. Pour le cas où les malheureux qui font sans doute ça pour leur plaisir quotidien soient polyglottes, le texte est traduit en roumain et en bulgare. Et les autres langues de la communauté européenne ? 
Cela veut dire que les nogentais balancent de la bouffe comestible à tout va, ce qui est un gâchis de riches inadmissibles. Est-ce hygiénique d’attirer les mouches et les étrangers ? (Rappel de plus belle la vie !)
Le bien vivre dans cette ville consiste à faire disparaître les pauvres, les indigents. Cachez ce malsain que je ne saurais voir…
Quel exemple de solidarité nous démontre l’édile de cette ville ?
C’est, allègue-t-on pour faciliter le travail des nettoyeurs municipaux (qui trouvent, eux, que le canin est pire que le roumain !). Parce que, en plus, devant le repas fastueux, plantureux qu’ils découvrent au coin de la supérette, ils l’étalent, ils se vautrent pour jouir de leur banquet au point de rendre le ramassage des ordures, pardon, des reliefs gastronomiques éprouvant.
Il faut aussi croire qu’aucun Nogentais ne vit au-dessous du seuil de pauvreté. A moins que la ville dans sa munificence ne leur offre en permanence des repas qui les dispensent d’en arriver à faire les poubelles pour se nourrir !

Mais à parcourir le site de la ville, on ne trouve pas trace d’un restaurant de ce genre. Sans doute un oubli volontaire pour ne pas faire fuir les aficionados de la guinche.

Voilà un arrêté municipal qui respire la convivialité.

 Un petit vin blanc, oui, un yaourt presque périmé, non !