A tous ceux qui, à l’approche des fêtes, retrouvent un peu de leur esprit d’enfance , je dédis ce récit d’un très vieux monsieur lotois dont la plume et l’esprit nous enchantent et font revivre pour nous la douceur des temps d’autrefois… Je publie cette histoire avec sa permission, elle l’a déjà été aussi dans un journal local, et j’espère qu’elle sera pour vous tous, amis lecteurs un joli cadeau de Noël…
« Dans nos campagnes, les grandes fêtes religieuses étaient vécues en famille. Noël surtout , en cette froide saison, mettait une douce chaleur au cœur des enfants qui se trouvaient étroitement entourés par les parents et les grands-parents durant les longues veillées , dans la seule pièce chauffée par la grande cheminée. Nous étions en vacances pour une dizaine de jours, pas de devoirs ni de leçons à étudier…
A la maternelle, on avait répété « mon beau sapin » ; au catéchisme « il est né le divin enfant ». A l’étalage de l’épicier, bonbons et jouets faisaient l’objet de bien des convoitises. En silence, chacun confiait son choix au « petit Jésus » ou au Père Noël, qui devait passer dans la nuit…A l’église, la crèche dirigeait nos pensées vers cette étable lointaine où Jésus avait souri à ses parents et aux Mages sous l’étoile qui les avait conduits.
Dans la maison, maman avait fait le ménage et mis le gros bouquet de houx sur le buffet, à côté du crucifix. Papa avait rangé le hangar et balayé les dernières feuilles de la cour. A l’étable, la jument, qui devait nous conduire à la messe de minuit, avait profité d’une toilette qui faisait reluire son beau pelage noir.
A la tombée du jour, la grosse souche de chêne était installée dans la grande cheminée devant l’antique plaque de fonte, selon la tradition : elle méritait le respect car ses racines étaient nourries de la même terre qui assure la vie de la famille de génération en génération. Ce soir, elle réchaufferait les petites mains des enfants et le cœur de la grand-mère – qui évoquerait le souvenir des bonnes cueillettes de glands, des vols de palombes qui s’y abritaient, de son ombre où venaient se reposer les brebis…Pendant que nous regardions le feu entamer lentement cette masse énorme, maman préparait la dinde pour le lendemain, pétrissait un gros gâteau destiné à la tourtière.
Puis toute la famille prenait place pour le souper, un peu hâtif car il fallait être à jeun pour communier et aussi pour profiter de la veillée.Le chien et le chat, tout heureux de cette soirée de bonté, jouaient avec les petits. Papa nous racontait les noëls de son enfance ; grand-mère nous chantait quelques refrains en occitan, qu’elle tenait de son aïeule. On commentait les principaux évènements qui avaient marqué cette année la vie du village : naissances, mariages, décès, le départ d’un ami au régiment ou son retour, les récoltes et le gros orage de l’été…Puis venait l’heure du départ pour la messe.
Parents et enfants bien emmitouflés se serraient dans la carriole, éclairée d’une lanterne où vacillait la flamme de la bougie. Les trous et les ornières du chemin provoquaient de bons éclats de rire. Dans cette ambiance, nous arrivions à l’église toute illuminée. Le prêtre et les enfants de chœur apparaissaient devant l’autel, le « minuit chrétien » chanté avec ferveur ouvrait solennellement la fête, on se sentait heureux d’être ensemble. Peu après, le carillon annonçait la naissance du divin enfant. Dans la liesse, le village entier vibrait de toute son âme et la messe terminée, on échangeait des vœux autour de la crèche.
Puis nous reprenions le chemin de la maison. La souche rougeoyante de braise avait dissipé la froidure habituelle, une légère fumée nous piquait un peu les yeux. Un bouillon chaud, quelques charcuteries ou des os de canard, sortis du chaudron, aussi quelques friandises composait le réveillon.Enfin, nous les enfants, nous nous enfilions dans le lit chauffé par le moine où l’on avait mis quelques braises. La maman nous avait avertis que le « petit jésus » ne passerait pas avant que nous soyons endormis et malgré nos efforts pour déceler un signe de son arrivée, nous étions vaincus par un sommeil profond.
Mais au réveil, quelle joie de découvrir dans nos sabots des friandises, des chocolats pliés dans du papier brillant et surtout le jouet tant convoité…Et nous allions de chambre en chambre faire part de notre joie à toute la famille !
Le repas de midi n’était pas moins solennel avec son imposant menu et la présence de quelques aïeux , derniers survivants d’anciennes familles du village.
Noël a façonné la douceur de nos premières années….N’ayant pas trouvé place dans l’hostellerie, Jésus aurait-il choisi nos cœurs d’enfants pour son premier sourire ? » Marcel Redon ( 90 ans)
Des souvenirs merveilleux
l’esprit de Noël, le vrai
Bonjour
MUM,
Quel beau récit, je me voyais auprès du feu entrain de regarder cette grosse souche léchée par le feu, et je me réchauffais près de la grande cheminée.
Je me voyais emmitouflée dans cette cariole, tirée par la belle jument noire, et je sentais le froid piquer mes joues, tout en regardant la lanterne qui m’hypnotisait.
Merci de m’avoir fait rêver, grâce à votre si beau récit.
Je vote Super et merci de m’avoir fait rêver. Joyeux Noël MUM.
Amicalement.
ANDREA[img]http://yves.marsal.free.fr/atoutgifs/noel/y_sapin_noel_57.gif[/img]
[img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] [b]MUM, le récit de Marcel Redon, que Vous avez retranscrit sur C4N, est un hymne au Bonheur,
Ce bonheur où les joies simples, la convivialité familliale, étaient au rendez-vous de ce soir Magique!
J’ai vécu, exactement, ces mêmes veillées de NOËL, dans mon enfance!
Nous avions, comme Marcel, la chance d’habiter la campagne, et mes parents étaient très pratiquants!
Alors, La naissance du Christ, était un évènement que jamais nous ne manquions de fêter, en famille
Le seul regret que j’ai de cette période (et encore..),
Mon père, trouvait déplacé d’installer un sapin, de le garnir, d’y mettre des cadeaux, considérant que tous ces artifices étaient les signes extérieurs d’une fête Payenne!
Par contre, la crèche, Omniprésente, les santons, et petit berceau vide de l’enfant Jésus, jusqu »au 12ème coup de minuit, nous émerveillaient, mon frère et moi!!
Les cadeaux de Noël, n’ont jamais existé pour nous, MAIS à la nouvelle année, nous savions que nous aurions eu les fameuses étrennes, qui tout petis, se matérialisaient, en petits cadeaux pesonnalisés, et dès l’adolescence, en une enveloppe dans laquelle nous savions trouver quelque argent, que maman nous confiscait très vite, pour remplir la réserve de « sous », en prévision des achats scolaires de la rentrée de l’annné à venir!!
Eh, OUI, nous n’étions pas riches, d’argent, mais riches de tout les calins, les compliments, que l’on nous prodigait, à cette époque de l’année!!
Et c’est à pied, le soir que nous allions écouter, notre vieux curé, nous annoncer la venue au monde de l’enfant Jésus..
Désormais, un sapin, et la crèche, tronent, au milieu du salon, pour l’émerveillement des yeux de ma petite fille!!
MERCI, A VOUS, MUM, ET A MARCEL REDON, de m’avoir permis sous votre article de revivre ces lointains souvenirs, ces moments SIMPLES, de pur bonheur!
Exceptionnellement, parce que le Bonheur est contagieux, et que j’ai envie de contaminer tout ceux que j’aime :
JE VOUS EMBRASSE, MUM
SOPHY[/b]
Gare à toi, Père Noël!
Une association catholique allemande déclare la guerre au Père Noël: elle dénonce une invention mercantile américaine et veut rendre sa juste place au « vrai » héros des enfants, [u]le généreux Saint-Nicolas.[/u]
« Nous voulons faire prendre conscience aux gens que le Père Noël, un personnage consumériste inventé par l’industrie du jouet, n’a pas grand chose à voir avec l’évêque Saint-Nicolas », explique Christoph Schommer, le coordinateur de cette campagne baptisée « Zone sans Père Noël ».
Contrairement à l' »usurpateur » au manteau rouge, l’évêque Saint-Nicolas a réellement existé: il a vécu au IIIe siècle de l’ère chrétienne à Myre, en Asie Mineure (aujourd’hui près d’Antalya, en Turquie). Bien réel, ce Saint très populaire -dont la fête le 6 décembre est l’occasion, dans de nombreux pays d’Europe du Nord, d’offrir des friandises aux enfants-, ne véhicule pas moins de nombreuses légendes, qui alimentent le mythe du Père Noël. Connu pour sa générosité et sa bienveillance, Saint-Nicolas faisait en secret des cadeaux. Dans une famille étranglée par la misère, il aurait notamment déposé trois nuits de suite des pièces d’or dans les bas de trois jeunes filles que leur père, désespéré, songeait à prostituer.
Les militants de la « Zone sans Père Noël » voudraient d’autant plus le voir remis à l’honneur qu’il incarnait selon eux des valeurs telles que « la solidarité, l’amour du prochain et le partage », alors que son cousin barbu contemporain n’est pour eux « rien d’autre que le passe-plats de la société de consommation ».
Autrement dit, si le gros bonhomme à manteau rouge -dont certains prétendent que son apparence physique aurait été « inventée » dans les années 1930 dans des publicités pour Coca-Cola- apporte des cadeaux à tous, riches ou pauvres, Saint-Nicolas, lui, vient en aide à ceux qui sont dans le besoin.
Même les protestants, pourtant réticents à célébrer les saints, ont rejoint le mouvement: l’Eglise luthérienne allemande vient de publier un manifeste intitulé: « Comment une légende sacrée s’est transformée en farce publicitaire ».
A en croire M. Schommer, la crise financière et économique actuelle pourrait donner du grain à moudre à son action. La traditionnelle frénésie d’achats de décembre a ralenti, affirme-t-il, et les consommateurs montrent de l’intérêt pour le message des anti-Père Noël. « Investir en Bourse peut vous conduire à tout perdre en un instant, mais les valeurs de Saint-Nicolas, l’idée que donner aux autres vous rendra plus riche et non plus pauvre, sont éternelles », souligne le militant catholique.
« Mon père, trouvait déplacé d’installer un sapin, de le garnir, d’y mettre des cadeaux, considérant que tous ces artifices étaient les signes extérieurs d’une fête Payenne! » .
Votre père était dans la vérité , SOPHY !
Noel de mon enfance
Chez nous il n’y avait pas de grand noël : pas de sapin très peu de cadeaux mais la crèche
que nous ressortions tous les ans. Je me souviens quand maman faisait des patisseries tout
l’après midi. Avant de nous rendre à la messe de minuit nous lavions la cuisine pour qu’elle soit propre à notre retour et faisions un réveilllon en goûtant les bons gateaux de notre mère et c’était la joie.
Bravo MUM et joyeux Noel et Bonne année.
[b]Une petite vidéo de Noël, pour le plaisir des yeux, et des oreilles….. :[/b]
{youtube}rjYnV7b6hLo{/youtube}
MERCI SOPHY pour cette petite video sympatique et vos messages…je suis contente que ma petite histoire nous ait permis un nouvel échange amical !
je vous souhaite de belles fêtes pleines de joie et d’amour avec votre maman. Je vais pour ma part les partager avec mes enfants et petits-enfants et mon coeur en est tout joyeux !
à bientôt
mum
Merci sophy pour cette vidéo pleine de musique et pour le régal des yeux. De plus en toute langue.
Amicalement
Joyeux Noël
[img]http://www.gralon.net/cartes-virtuelles/cartes/sexy/vg-mere-noel-sexy.jpg[/img]
[img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] OH, my God!!!
LIBERTUS, est un coquin ??? (lol)
Ou serait-ce l’approche des fêtes, qui nous le montrerait sous cet angle ??
Je n’en crois pas mes yeux!!
J’espère en tous cas que cette photo n’est pas une « provocation », sous ce beau témoignage….
[b]L’ENIGME LIBERTUS, çà vaudrait un article, çà……..
J’y penserai……mais sous un autre nom, suis sûre d’avoir du succès…[/b]
[img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img]MUM, Vous êtes rare sur C4N, n’hésitez jamais à me signaler un de vos articles, je passe très vite sur la Une!
Moi aussi, je suis heureuse ce soir davoir échangé avec VOUS, quelques moments de Bonheur
[b]JOYEUX NOËL, EN FAMILLE
SOPHY[/b]
Je suis heureuse de voir que sous ce bel article, quelq’un a eu l’idée, d’enlever la photo déplacée, ICI, qui se trouvait un peu plus bas!!
merci, à celui qui l’a enlevée!!
SOPHY