Suite à la plainte du président de la République après l'article du nouvel observateur en ligne, concernant un SMS que le président aurait, selon le journal, envoyé à son ancienne épouse Cécilia Sarkozy, huit jours avant son mariage, l'affaire suit son cours avec une enquête de police qui devra établir si le SMS a bien existé. Le corps du texte aurait été "Si tu reviens, j'annule tout". La nature de la plainte, faux, usage de faux et recel, autorise les services de police à investiguer aussi bien au niveau informatique qu'auprès des opérateurs téléphoniques. Nicolas Sarkozy nie en effet avoir envoyé un texto de cette nature.
Mais si le président dément l'information, le nouvel observateur est catégorique, ses sources seraient fiables affirme le directeur de sa rédaction. Rappelons que la procédure prévoit une peine de prison de trois ans, et 45000 euros d'amende. Airy Routier, l'auteur de l'article incriminé  confirme également au Figaro  ses certitudes quant à l'information développée "Je considère que cette information dont je suis certain est intéressante car elle est révélatrice de la psychologie du président, et je suis choqué par cette plainte baroque dont le but est avant tout d'impressionner les journalistes". Pour l'avocat du président, c'est aux journalistes d'apporter la preuve de ce qu'ils avancent.

L'avocat du Nouvel Observateur qualifie la procédure de "gravissime" et explique qu'à son sens il s'agit de terroriser les journalistes, tandis que RSF réagit également par une déclaration "Le chef de l'Etat poursuit sur la base du code pénal, alors qu'il aurait très bien pu engager des poursuites civiles pour atteinte à la vie privée", rappelant qu'il n'était plus d'usage pour le chef de l'Etat depuis trente ans de passer par ce genre de procédure.
La procédure, qui ne sera pas publique, devrait donc révéler si le SMS a bien existé, puisque les enquêteurs auront accès aux informations des opérateurs de téléphonie mobile. Rama Yade s'était également exprimée pour qualifier les journalistes de "charognards" qui auraient flairé leur proie, ajoutant que le président est soumis à un traitement par la presse sans précédent pour les anciens présidents.