Nicolas Hulot a donc pris la décision « d’y aller », à la Présidentielle… Il vient de passer quinze jours dans la forêt amazonienne et au retour, il est convaincu « qu’il faut tout tenter pour sauver la planète » ! Pour lui, bien sûr, l’écologie serait au centre de tout…

Pour devenir candidat, il a dû saborder tous ses vaisseaux (entendez renoncer à son émission de TF1 et à sa fondation). Il demande le soutien des verts, mais souhaite élargir sa clientèle ! Il n’envisage pas d’alliance avec la majorité actuelle, estimant que « c’est culturellement incompatible ». Cela c’est pour le « ni droite…)

Donc, il se tournera peut-être vers le candidat de gauche pour le deuxième tour ? Pas si sûr, car il nous assure « qu’il n’y a dans mon esprit aucune automaticité »… Mais, il envisage quand même « un partenariat sincère » (comprenez qu’après discussion, et si le candidat de gauche accepte suffisamment de mesures écologiques, çà reste possible).

Pourtant, dans son discours de déclaration de candidature, si Nicolas Hulot c’est bien positionné dans l’opposition à Nicolas Sarkozy, il ne s’est pas revendiqué un tant soit peu de la gauche…  Il  a bien précisé son « ni gauche… », en déclarant « la clarification ne vaut en aucun cas blanc-seing à la gauche ou au centre.». Cela ne l’empêche pas de prôner  « un nouveau contrat social et écologique ». Comme dirait un député UMP : « le social » n’appartient pas qu’à la gauche !

Nicolas Hulot a quand même souhaité «l’émergence d’une nouvelle majorité politique». Reste à savoir avec qui, est-on tenté de lui répondre ! A-t-il été tenté de faire cavalier seul ? C’est probable, mais il s’est sans doute résigné à participer aux primaires d’Europe Ecologie Les Verts. Bien qu’on ait remarqué qu’il n’a pas beaucoup insisté là dessus dans son discours de candidature à la Présidentielle de ce jour ! On sait qu’il reste un désaccord sur l’organisation de ces primaires entre lui et le parti des verts… Il souhaite « qu’elles soient ouvertes à un large électorat », alors que les verts préféreraient un électorat restreint !

Selon un sondage ifop pour Sud Ouest  récent, Hulot est le candidat préféré de 60% des Français pour représenter Europe-Ecologie les Verts (EELV) en 2012, loin devant Eva Joly (28%). On comprend que sa tentation du premier tour soit de jouer le « ni gauche – ni droite », Mais ce sera peut-être un peu tard pour prendre position entre les deux tours !

La conclusion de son discours de candidature devrait convenir aussi à la gauche ! « Ensemble, décidons du monde que nous voulons dans les champs du possible. Ensemble, construisons l’alternative qui ne soit pas seulement une alternance de pouvoir. Ensemble, bâtissons l’avenir », a-t-il déclaré pour terminer son discours de candidature. Alors, Nicolas, un peu plus vers la gauche que vers la droite ?