En mai 2006, le très impopulaire roi du Népal, Gyanendra, qui avait par deux fois renvoyé son premier ministre et dissous le Parlement avait finalement plié face à la colère du peuple et avait réinstauré ce Parlement qui vient aujourd'hui de voter la fin de son régime.

C'est une décision historique qui devrait mettre fin à la guerre civile qui a fait plus de 15 000 morts dans ce petit État peuplé de plus de 60 ethnies et castes différentes, et dont la presse occidentale s'est fort peu fait l'écho.

Ainsi, le Parlement népalais a fait le premier pas concret vers la démocratie en approuvant par une large majorité de 270 des 329 députés qui le forment une loi qui modifiera la Constitution et qui fera du pays une République fédérale démocratique.

Mais avant d'abandonner son statut de monarchie, le Népal devra d'abord mettre en place une Assemblée constituante qui seule sera habilitée à modifier la Constitution.

En attendant, c'est le premier ministre actuel qui deviendra président du Parlement et continuera à diriger le gouvernement de transition composé de représentants des principaux partis politiques népalais dont cinq ministres appartenant à l'ex-guérilla maoïste et qui assume la majorité des fonctions et des prérogatives que le roi s'était attribué.

Souhaitons que ce petit pays qui abrite quelques-uns des sommets du monde, dont le mont Everest, porte bien haut les couleurs de la liberté et de la démocratie et que Katmandou, sa capitale, attire de plus en plus de touristes avides d'expériences nouvelles.