Ainsi, notre diva nationale va s’attaquer au plus beau rôle du plus bel opéra de Verdi. « Traviata » est un opéra merveilleux, tant par sa musique sublime que par son livret. Inspirée de la « Dame aux camélias » d’Alexandre Dumas fils, l’histoire nous emmène au XIXème siècle dans la haute bourgeoisie du second Empire. Violetta est une femme « dévoyée » que l’amour du bel Alfredo va transformer. Elle va vivre quelques jours de bonheur, mais le père d’Alfredo lui demande de renoncer à son fils. Elle se sacrifie et reprend sa vie dissolue. La tuberculose vient à bout de la malheureuse qui meurt dans les bras de son bien aimé.

« Evidemment elle est foudroyée par la mort mais l’amour lui fait le même effet […]
Pourquoi voulez-vous qu’on la pleure absolument son dernier mot est "gioia"»(Jean-François Sivadier
) Cette œuvre sera le point d’orgue du festival d’Aix. Pour ceux que le prix des places rebute (de 30 à 240 euros), Arte donnera une retransmission en direct le 16 juillet à 21h30. Natalie Dessay endossera ce rôle prestigieux pour la première fois en France (6 représentations). Elle sera remplacée par la jeune et jolie soprane moldave Irina Lungu les 8, 14, 18 et 22 juillet. Les plus grandes cantatrices se sont illustrées dans ce rôle complet qui demande outre une voix au sommet mais aussi un tempérament de tragédienne. Callas y fut inoubliable mais les amateurs gardent le souvenir deTeresa Stratas, diaphane, dans le film de Franco Zeffirelli. Dans le rôle d’Alfredo, le ténor américain Charles Castronovo qui vient pour la première fois à Aix. Ludovic Tézier, baryton, sera le père d’Alfredo. Pour ceux qui étaient sur place, une initiative intéressante : la Ville et le Festival ont eu  la bonne idée d’offrir un concert gratuit avec les vrais artistes le mardi 28 juin à 21h30 sur le cours Mirabeau. Veinards d’Aixois ! Le London Symphony Orchestra sera sous la direction de Louis Langrée, le chef qui monte. {youtube}xRI-a7bVyUs{/youtube}