L’Opéra Garnier accueille la grande cantatrice française depuis le 17 janvier jusqu’au 7 février. Elle interprète le rôle de Cleopâtre  dans le Giulio Cesare de Haendel sous la direction d’Emmanuelle Haïm.

Cet opéra est un des plus célèbres du « Cher Saxon », présenté pour la première fois à Londres en 1724. C’est un opéra « monstrueux » : il dure 4 heures et ne comporte pas moins de 43 airs. La plupart des airs sont très longs et nécessitent des chanteurs résistance et style.

Le rôle titre étant écrit pour un castrat, c’est le contre-ténor américain Lawrence Zazzo qui a été choisi. Le contre-ténor français Christophe Dumaux complète la distribution dans le rôle de Ptolémée. L’Arménienne Varduhi Abrahamyan interprète Cornelia.

Ancienne claveciniste de William Christie, Emmanuelle Haïm dirige le Concert d’Astrée, son propre orchestre, car sa dernière collaboration avec l’orchestre de l’Opéra s’était très mal terminée.

Nathalie Dessay n’est pas une spécialiste de la musique baroque, mais sa puissance de travail lui permet compenser ce petit manque d’expérience. De toute façon, elle peut tout chanter !

La mise en scène de Laurent Pelly ne semble pas faire l’unanimité : l’idée de faire cohabiter les personnages historiques avec magasiniers contemporains dans les réserves d’un musée du Caire est pour le moins saugrenue.

La critique n’est pas enthousiaste mais c’est souvent le cas quand une production est trop attendue. Pour le Monde, la diva n’échappe pas à « une certaine raideur dans les attaques aiguës cependant que le médium manquait parfois de chair et de sensualité. » Alors qu’Arte y a vu « un Jules César sublime et léger ».

Pour vous faire une idée, vous pouvez écouter l’album d’arias tirées de Jules César que Nathalie Dessay vient de sortir chez Virgin Classique.

Sources Le Figaro, le Monde, Arte

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