A qui veut on faire croire qu’on peut mutiler une fillette dans son intérêt ?

Il y a tant d’atrocités dans le monde, mais arrêtons-nous sur certaines pratiques au Cameroun !

Je ne suis pas allée voir de mes propres yeux, donc j’utiliserai de temps à autre le conditionnel !

S’il est déjà prouvé que les fillettes sont excisées entre l’âge de 7 jours et 15 ans, voir plus si la demande est faite par la jeune fille !

Oui, certaines filles le demandent, car leur mari ne les touchera pas tant qu’elles ne seront pas excisées !

Classement des excisions en 4 catégories :

Classés par l’OMS

Type I:

Ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce (clitoridectomie).

Type II:

Ablation partielle ou totale du clitoris et despetites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (excision).

Type III:

Rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation).

Type IV:

Toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation.

Evidemment, ces gestes ne sont pas anodins et peuvent être fatals à la fillette !

Il est en pourparler depuis quelques années d’interdire ces pratiques !

Si les  principales exciseuses acceptent une reconversion contre un revenu conséquent pour pallier au manque à gagner, il n’en va pas de même pour beaucoup d’autres qui cherchent à perpétuer la tradition !

L’état reconnaît l’importance de lutter contre l’excision, la Constitution va dans ce sens en mettant en avant les «valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits humains et à la loi». Mais à côté de ça, le Code pénal ne punit pas ces pratiques !

Personne ne sera poursuivi ou puni tant que la loi ne changera pas !

A quoi sert l’excision ?

On dit que ce serait pour que la femme reste fidèle à son mari, en ne trouvant pas de plaisir dans l’acte sexuel ! Alors que grâce aux terminaisons nerveuses qui restent, même si elle ne grimpe pas aux rideaux comme les femmes non excisées, elle ressent tout de même un certain plaisir !

C’est aussi faire partie d’une certaine communauté que d’être excisée ! La femme excisée a plus de valeur aux yeux d’un homme et aura plus de chance d’être épousée !

C’est une pratique exécutée dans le seul intérêt de l’homme !

Ceci est un point, mais il y en a un autre,  « LE REPASSAGE DES SEINS » !

Non, ce n’est pas une blague, j’aimerai bien que c’en soit une !

Les mères repassent les seins de leurs filles quand ils commencent à se former, vers 9 ans ou même plus jeunes !

Avec des pierres chauffées elles frottent la poitrine de leur fille pour l’empêcher de pousser !

Elles utilisent aussi des pilons, ou bien des bandages très serrés avec des pierres chaudes appuyant sur les seins naissants !

Selon les témoignages des mères questionnées, ce serait pour empêcher le regard des hommes sur leur fille, pour qu’elle ne soit pas détournée des études, qu’elles ne pensent pas au sexe, et qu’elles ne soient pas enceintes trop tôt !

Ce serait donc dans l’intérêt de la petite fille !

Etrangement, ce serait dans les villes que cette pratique serait la plus courante !

Il va de soi que ces pratiques entraînent des infestions, des malformations, des asymétries des seins, mais surtout des douleurs atroces, des brûlures !

Les hommes ne seraient pas au courant de ces pratiques, ce serait un secret entre les mères et les filles !

D’autres témoignages disent que ce serait pour éviter que ces filles ne se fassent violer, ce qui serait une pratique courante au Cameroun !

Pour leur éviter ces sévices sexuels, la contamination par le SIDA suite à ces viols, une grossesse !

Bien sûr une association est sur le terrain pour aider les mères et les filles à comprendre que ce qu’elles font n’est pas nécessaire !

Il faut arrêter ces pratiques barbares !

Cette association est constituée de femmes qui ont suivi une formation sur la santé et la reproduction !

Pour plus d’informations :

http://www.tantines.org/

Si vous voulez télécharger l’article :

www.levy.org/default.asp?view=publications_view&pubID=10afb134867