Lorsqu’on parle de films d’horreur asiatique, on pense directement à un fantôme aux longs cheveux gras qui rampe vers nous. En effet, que cela soit "Ring" ou "The Grudge", ce genre d’apparition démoniaque finit toujours par s’imposer aux spectateurs. Néanmoins, même si on sait pertinemment que le fantôme aux longs cheveux gras sera dans les parages, on ne peut pas s’empêcher de trembler en visionnant un long-métrage d’horreur asiatique.
A première vue, "Muoi, La légende du portrait" fait partie de ces films qui aiment jouer avec nos nerfs. On va suivre le parcours d’une jeune romancière, Yun-Hee, en manque d’inspiration. Harcelée par son éditeur, elle décide de se rendre au Vietnam afin d’y étudier un portrait. Arrivée sur les lieux, elle y retrouve son amie d’enfance Seo-Yeon qui va lui parler davantage de Muoi, cette jeune fille qui a servi de modèle au portrait.
Il paraitrait que ce dernier serait hanté. Yun-Hee y voit alors un formidable sujet pour son prochain livre. Mais, tout ne va pas se passer comme prévu.
J’ai aimé ce film car, même s’il est coréen, il a été tourné au Vietnam, mon pays natal. Cela m’a fait plaisir de revoir ces paysages si chers à mon coeur. Mais, au-delà du sentimental, n’oublions pas que nous sommes en présence d’un film d’horreur. Et celui-là a décidé de se focaliser sur une légende vietnamienne. Bien entendu, comme tout bon film d’angoisse qui se respecte, nous aurons droit à des apparitions terrifiantes. La tension sera également palpable durant tout ce long-métrage.
Les âmes sensibles pourraient être terrorisés par certaines scènes… C’est pour cette raison qu’il serait préférable qu’ils ne se risquent pas à visionner "Muoi".
Pour ce qui est de la réalisation, elle est correcte et sait nous captiver de bout en bout. Quant à l’interprétation, elle est convenable même si la jeune Jo An qui incarne Yun-Hee me paraissait un peu fade sur les bords.
"Muoi, la légende du portrait" est donc un film d’horreur asiatique comme je les aime. Ici, il n’y aura pas d’effusions de sang à outrance…
La véritable terreur n’a pas besoin d’hémoglobine pour nous faire dresser les cheveux sur la tête.