L’administration américaine de Mr Obama a essayé d’éviter le veto, mais ……
Le 18 février 2011, un projet de résolution condamnant la poursuite de la colonisation par Israël dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, « obstacle majeur à une paix juste, durable et globale » a été soumis au Conseil de sécurité par la délégation libanaise à la demande de l’Autorité palestinienne. Ce projet de résolution a reçu le vote favorable de quatorze délégations. Les Etats-Unis lui ont opposé leur veto. Le projet de résolution a donc été rejeté.
Pourtant le président Obama a bien essayé d’éviter le veto américain :
Il avait téléphoné au président palestinien Mahmoud Abbas, afin de lui demander de bloquer la résolution condamnant les installations israéliennes qui devait être présentée au Conseil de Sécurité des NU. L’insistance du Président américain avait contraint Mr Abbas à faire appel au comité exécutif OLP, qui bien sûr a conseillé de ne pas accèder à la demande de Mr Obama.
Cette demande pouvait paraître curieuse de la part de Mr Obama !
Pour les Palestiniens, les installations israéliennes sont au coeur du conflit. Après tout, c’est avaler des terres par des installations qui empêcheront ou retarderont la naissance d’un état palestinien.
L’administration américaine avait demandé auparavant aux israéliens un gel des installations pendant une période de 90 jours (demande adoucie par une aide supplémentaire de 3,5 milliards de dollars). Cette demande avait offusqué le gouvernement Netanyahu. Le premier ministre israélien ne répondit même pas à cette proposition, en pensant certainement qu’ il pouvait obtenir cette aide financière supplémentaire quoi qu’il en soit. L’administration américaine, sensible à ne pas froisser Mr Netanyahu de quelque manière que ce soit, n’a pas poussé plus loin.
Mais c’est une toute autre histoire en ce qui concerne cette attitude envers les Palestiniens. D’un côté, les USA demandait aux NU de soutenir les Palestiniens sur le gel des installations israéliennes, et d’un autre côté, ils faisaient pression sur eux pour les « freiner » dans leur demande.
La raison de cet appel de Mr Obama était son désir désespéré d’éviter d’avoir à s’opposer par veto au Conseil de Sécurité de NU à la proposition de résolution condamnant les installations illégales israéliennes.
Les USA sont « coincés » entre les turbulences dans les pays arabes, la condamnation de ces mêmes pays concernant leur approche frileuse du problème des installations israéliennes et la demande de résolution palestinienne soutenue par 122 pays.
Les intérêts américains au Proche-Orient auraient logiquement demandé un accord à cette résolution ou du moins un vote d’abstention. Mais l’administration américaine a rejeté cette possibilité compte tenu des réactions des membres du Congrès et en partie du Sénat, qui avaient prévenu clairement à plusieurs reprises.
Pour ce sortir de cette impasse, il avait été proposé par l’administration américaine et par l’ambassadrice américaine aux NU Susan Rice, à la place d’une résolution, une simple déclaration reconnaissant (entre autres) l’illégalité de la continuation des installations israéliennes par les NU, évitant ainsi le veto des USA. Ce qui ne pouvait être retenu par les autorités palestiniennes.
Et le poids de groupes de pression aux USA comme l’AIPAC (groupe de soutien à Israël) avec un réseau de plus de 70 organisations affiliées n’a pas permis à Monsieur Obama de trouver un moyen terme.
(Mission impossible, Monsieur Obama !)