Mozart: ah vous dirai-je maman – La musique adoucit les mœurs…

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Les variations pour piano sur « Ah vous dirai-je maman » de Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg – Autriche – 1756 / mort à Vienne – Autriche -1791), composées en 1782

Le thème

L’air « Ah vous dirai-je maman » internationalement connue n’a pas été composée par Mozart, comme on le pense souvent, mais est une comptine dont la première édition date de 1771 (Mozart avait alors 15 ans), tiré d’un compte musical : Les Amusements d'une Heure et Demy de M. Bouin. Les paroles, fort du succès de l’original ont été repris et largement parodiés. Ci-dessous les paroles originales :

   

 

     
                Paroles              Variante 1     Variante 2
Ah! vous dirai-je, Maman,
Ce qui cause mon tourment.
Papa veut que je raisonne,
Comme une grande personne.
Moi, je dis que les bonbons
Valent mieux que la raison.
Ah! vous dirai-je, Maman,
ce qui cause mon tourment.
Papa veut que je demande
de la soupe et de la viande…
Moi, je dis que les bonbons
valent mieux que les mignons.
Ah! vous dirai-je, Maman,
ce qui cause mon tourment
 Papa veut que je retienne
des verbes la longue antienne…
Moi, je dis que les bonbons
valent mieux que les leçons.

La pièce

Encore un classique des pianistes amateurs, ces variations ont été créées dans un but pédagogique (cf. «Contexte de la Création », mais au-delà, le résultat musical est délicieux de fraîcheur.  La main gauche (autrement dite « basse ») qui, chez Mozart sert souvent "uniquement" d’accompagnement, est ici réellement complice de la main droite. Elle a son mot à dire et dans un certain nombre de variation sjoue le thème musical.

Contexte de la création

Ecrite en 1778 (et éditée en 1782), cette création tombe à un moment où Mozart devait donner des leçons de musique pour subvenir à ses besoins. Cette variation aurait été écrite à des fins pédagogiques (certainement pour un élève). Quant à la légèreté de l’œuvre, elle est à rapprocher à un moment où Mozart était amoureux non pas de sa future femme Constance (qu’il épousa en 1782), mais de sa sœur Aloyzia (dont la mère lui préféra un peintre bien « installé »). Quant aux paroles de la chanson, c’était un pied de nez au père de Wolfgang qui l’avait élevé avec beaucoup de sévérité.

 

Morceau de musique à écouter

 

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