Et c’est parti ! Le projet de statut du tiers pose la question de la famille homoparentale et donc la question de la parentalité et de la filiation. Un projet source de biens des polémiques, surtout au sein de la majorité UMP du gouverment.

La confirmation a été apportée par la secrétaire d'État à la famille Nadine Morano. L'avant-projet de loi "relatif à l'autorité parentale et aux droits des tiers" explique, dans sa plaidoirie, qu'il y à 1,6 million de familles recomposées et 2,7 millions de foyers monoparentaux. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi les "30.000 enfants qui vivraient, d'après les estimations de l'Institut national d'études démographiques, dans un foyer composé de deux adultes de même sexe".

La ministre du Logement (pourquoi elle?!!), Christine Boutin, tape du poing sur la table : « Je n'accepterai pas que l'on reconnaisse l'homoparentalité et l'adoption par les couples homosexuels de façon détournée. » La présidente du Forum des républicains sociaux vise son propre gouvernement. Derrière elle : plusieurs députés conservateurs et des associations familiales. Boutin, qui à déjà créé la polémique par le passé, remet le couvert…

Bref, pas question de reconnaître « objectivement » l’homoparentalité et l’adoption par les couples homosexuels. Pour Boutin, l’alpha et l’omega de notre société chrétienne reste le couple "homme-femme". Nadine Morano, l'instigatrice du projet de loi, n’a évidemment pas tardé à réagir violemment. Sur RTL elle a invité sa collègue à lire le texte plutôt que d’avoir une posture passéiste et idéologique.

 Et le principal conseiller de Morana d'ajouter: "Face aux associations familiales, d'un côté, et aux organisations de parents homosexuels, notre objectif était d'aboutir à un texte consensuel dans lequel les uns et les autres se retrouvent. J'espère que grâce à ce texte, les tribunaux donneront plus facilement une délégation d'autorité parentale aux couples du même sexe".

Forcément, ca fait mal aux conservateurs qui voient dans ce projet loi, quelque chose de démoniaque…

En fait, tout à commencé il y a trois mois. Le Tribunal de Grande Instance d’Aix avait accordé l’autorité parentale à l’ex-conjointe de la mère biologique d’un petit garçon. La décision du tribunal avait été considéré comme une victoire pour les défenseurs de la cause homoseuxelle.

Mais que Boutin se rassure, le projet actuel prévoit de nombreuses restrictions, comme par exemple le fait que seul l’accord d’un de ses parents biologiques permettra à l’enfant d’obtenir une pièce d’identité.
La polémique, elle, ne peut qu'enfler ! Et pour cause, faciliter la vie des parents homosexuels, via la création d'un statut du beau-parent, était une promesse du candidat Sarkozy, pour contrebalancer son refus du mariage gay.

Pour l'heure, c'est Morano qui à le mot de la fin avec cette petite phrase qui laisse complètement de côté Boutin: "Je ne veux pas débattre avec elle, ce qui m'intéresse ce sont les Français. Il faut prendre en compte l'évolution de la famille". Une chose est sure, ca va gronder mercredi au conseil des ministres!

Une dernière information ?… L’association des parents gays et lesbiens estime qu’il y a entre « 100 à 150 000 familles de même sexe » en France … Que l'on soit "pour" ou "contre" les droits des homos, il devient urgent qu'un réel débat se mette en place en France.