Bonjour,
                j’aimerais vous proposer une alternative quant aux toits d’édifices publics, commerciaux et privés. Ce n’est pas un projet ambitieux ni même bien coûteux, il ajoutera seulement du poids dans la balance du côté de la lutte aux changements climatiques, ainsi qu’à l’assainissement de l’air de Montréal et de la réduction des chaleurs en été. Cette idée, qui est ni mienne, ni récente, est de recouvrir les toits d’un tapis végétal.

Concrètement, plusieurs villes dans le monde optent déjà pour cette option : Hambourg, Stuttgart, Tokyo, Chicago, New York, Paris, en Suisse et en Autriche. La ville subventionne ainsi toute nouvelle construction désirant se munir d’un toit végétal. Il y a même certaines villes où tout nouveau bâtiment doit avoir une de ces toitures.

Ces installations offrent beaucoup d’avantages pour peu de désavantages. En plus d’octroyer visibilité à la ville ainsi qu’une vision d’elle plus douce côté environnemental, ces terrains végétaux favorisent la rosée ce qui aide à éliminer les particules de poussière et de pollen dans l’air (ce qui serait bien vu le nombre de travaux effectués à Montréal). Ces toitures captent aussi du CO et du CO2 en plus de produire de l’oxygène. Sur certaines terrasses, des ruches pourraient aussi être installées ce qui bénéficierait aux plantes qui seraient de nouveau butinées par ces insectes nécessaires à la nature. Avec seulement 6% des toits recouverts de verdure, on pourrait abaisser la température moyenne en été de 1,5°C en ville parce qu’au lieu d’avoir du gravier ou des bardeaux, il y aura des espaces verts qui attirent moins la chaleur. L’eau de pluie captée par ces toits sera filtrée naturellement et s’écoulera ensuite dans les rues, ou mieux encore seront récupérées afin de servir au fonctionnement des toilettes de l’édifice en question. En ce sens, les toitures vertes pourraient abaisser le coût du traitement des eaux de 5 à 10% par an car elles gardent près de 50% des eaux de pluie reçues, eaux qui n’iront pas dans les égouts et ne seront donc pas traitées par le système de la ville. Ces écotoits sont aussi plus résistants au temps. Parce qu’ils résistent mieux aux ultraviolets et au rayonnement solaire, elles allongent la durée de vie de la membrane étanche du toit, qui pourrait durer de 30 à 50 ans. De plus, les dépenses énergétiques du bâtiment seront moindres car ces toits réduisent l’amplitude des variations thermiques, agissant un peu comme un thermos quand il fait froid et comme une glacière quand il fait chaud; la température intérieure est moins influencée par celle de l’extérieur.

Côté coûts, ces toitures sont plus chères à l’installation, mais se retrouvent moins coûteuses que les tuiles ou les ardoises au long terme. Les coûts de chauffage et de climatisation peuvent être réduits jusqu’à 20%. Indirectement, les dépenses en santé seront aussi abaissées, vu l’assainissement de l’air ambiant et la réduction du pollen et des poussières.

Enfin, la ville de Montréal pourrait être avant-gardiste en munissant le toit de ses édifices municipaux (présents ou futurs) de toits végétaux, apportant à la ville et à ses citoyens tous les bienfaits mentionnés plus haut. En plus de cela, une subvention ou une aide pourrait être administrée aux constructions futures prévoyant munir leurs toits d’espaces verts, qui aident à embellir la ville, à lui donner meilleure réputation côté écologie et une visibilité à travers le monde.

 

Dave Tremblay

 

http://www.ecohabitation.com/guide/toits_vegetaux/index.php

http://espace.canoe.ca/RevolutionVerte/blog/view/210611

http://www.rona.ca/projet/~installation-un-toit-vegetal-7985_choix-ecologiques_conseils

http://www.ecosources.info/dossiers/Toiture_vegetale

http://fr.wikipedia.org/wiki/Toiture_v%C3%A9g%C3%A9tale