Montpellier continue sur sa lancée et devient leader du championnat suite à sa victoire difficile contre Bordeaux (1-0).
Montpellier est leader du championnat après sa victoire contre de valeureux Girondins, qui auraient sans doute mérité mieux. Le club héraultais profite aussi du nul arraché à la toute dernière minute par le Paris Saint Germain, sur le terrain de Lyon (4-4). Le rêve devient de plus en plus réaliste.
Car ce genre de match, ce genre de victoire grâce à un but sur coup de pied arrêté, ce genre de difficultés surmontées, c’est typiquement ce qu’un futur champion arrive à faire. Certes, le PSG a un gros effectif, et conserve toutes les faveurs des pronostics. Mais il est clair que les troupes de René Girard vont leur mettre des bâtons dans les jambes jusqu’au bout.
Les Montpelliérains ont été, dès le début du match, mis en difficulté par des Girondins très solides défensivement, très véloces dans la récupération du ballon, et très percutants offensivement. C’est dans le dernier geste qu’ils ont pêché, permettant aux héraultais d’être toujours dans le coup malgré des difficultés évidentes de faire le jeu. Ainsi, à deux reprises, Maurice-Belay aurait du ouvrir le score, mais il est clair que ce n’est pas un buteur né. Il y a du travail devant le but, mais même un milieu n’aurait-il pas du marquer au moins une fois ? Certainement. Dès le début de la rencontre, le gaucher héritait d’un ballon idéal de Obraniak, venu percuter plein axe la défense montpelliéraine. Maurice-belay tergiverse, se met tardivement sur son pied gauche pour décocher une frappe sèche mais repoussé par un Jourden concentré. Mais sa seconde occasion aurait du être la bonne. Au retour des vestiaires, Ludovic Sané déclenche les hostilités et part dans un rush de 60 mètres balle au pied, après une bonne remise de Gouffran. Le Sénégalais parvient à mettre en retrait à Maurice-Belay qui, au lieu de frappe en première intention, préfère contrôler pour frapper à ras de terre. Sa frappe est détournée par Jourden une nouvelle fois. Deux mauvaises décisions sur la même action, c’est beaucoup trop et sa désillusion après l’occasion laisse à penser qu’il s’en voulait énormément. Ce but aurait permis à son équipe de voir le match d’une autre manière. Car même si les Bordelais continueront à se montrer dangereux, ils vont peu à peu laisser du terrain à leurs adversaires.
Déstabilisés par cette défense à cinq qui leur faisait face, n’arrivant pas à cerner les courses de Gouffran qui venait souvent orienter le jeu très loin du but, ils s’en souvent remis aux exploits de Belhanda, surtout en première période. L’international Marocain avait trouvé le barre transversale d’un Carrasso resté immobile sur une frappe inattendue du pointu du droit, à l’entrée de la surface, après une remise de la tête de Giroud. Obraniak lui avait répondu dans la foulée, sa frappe étant repoussée par le poteau, après une sublime frappe enroulée du gauche. L’entrée de Aït-Fana sera décisive à une demi-heure de la fin, remplaçant un Cabella décevant sur le côté. Le premier se montra beaucoup plus percutant et fit repousser les Bordelais dans leurs derniers retranchements. Carrasso parvient à repousser, à la 75ème minute, une frappe lourde de Belhanda, beaucoup moins présent au fil du match, en raison d’un pressing individuel incessant de N’guemo. Mais le portier des Bleus ne put rien faire sur cette tête au premier poteau de Utaka, devançant ainsi un Planus un peu trop tendre sur le coup. Les entrées de Bellion, Jussiê et Ben Khalfallah n’y feront rien et cette défaite laisse un goût amer aux Bordelais, mais aussi beaucoup d’espoir. Malgré cette défaite concédée, ils sont clairement en progrès et ont montré des choses très intéressantes dans le jeu, mettant souvent à mal l’une des meilleures équipes du championnat. La réception de Nice la semaine prochaine doit leur permettre de renouer avec la victoire.