L’une des plus anciennes banques de crédit du monde au cœur d’un scandale qui prend une tournure politique.

 

 

Cette, Banque Monte dei Paschi di Siena, a comme son nom l’indique son siège à Sienne, Toscane, ville célèbre pour son patrimoine historique et artistique et pour la célèbre course du «Palio delle Contrade» qui est une course de chevaux dans la place centrale entre les habitants des paroisses et des quartiers de la ville. Cette banque est réputée être l’établissement bancaire le plus ancien du monde elle fut établie en 1472. Elle est la maison mère du groupe Montepaschi troisième groupe bancaire Italien, plus de 2.900 succursales en Italie pour 33.000 employés et 6 millions de clients.

 

Une montagne de risques

 

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Document The Economist.

 

L’histoire de cette banque, au bord de la faillite, pourrait rejaillir sur Mario Monti et son gouvernement, ainsi que sur le centre gauche en période électorale. Elle est la coûteuse acquisition en 2007 de la banque Antonveneta à l’Espagnol Santander pour neuf milliards d’euros, juste avant l’éclatement de la crise financière, bien que ce ne soit pas l’avis du PDG de la banque comme nous le verrons à la fin de l’article. Santander avait acquis Antonveneta pour 6,6 milliards d’euros lors du démantèlement du groupe bancaire Néerlandais ABN Amro et l’avait presqu’immédiatement revendue à Monte Paschi, réalisant au passage une confortable plus-value. Cette banque se trouve donc au cœur d’un scandale financier teinté de politique pouvant conduire à la perte de son indépendance. Les nouveaux dirigeants de la banque auraient trouvé des contrats dérivés en passant les comptes au scanner, il s’agirait de pertes de traiding.

 

La Banque d’Italie, l’autorité des marchés, la coalition de gauche du pays, qui tient la ville de Sienne, et jusqu’à Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, BCE, ont été sommés de s’expliquer.

 

Monte Paschi, avait sollicité pour se renflouer une aide publique de 3,9 milliards d’euros à laquelle la Banque d’Italie donna son feu vert. Mais la banque est au nouveau au cœur d’une tempête après avoir reconnu avoir subi des pertes, estimées à 720 millions d’euros, dans des transactions risquées sur produits dérivés effectuées en 2008-2009.

 

Il Fatto Quotidiano, «le Fait quotidien», est un quotidien indépendant qui ne reçoit aucune subvention et financements publics. Il traite des faits politiques et judiciaires. Ses journalistes affirment ne pas suivre de ligne politique, mais seulement se référer à la Constitution italienne. Le mercredi 30 janvier, il écrivit que la banque Monte dei Paschi, se dirigeait vers la nationalisation.

 

2Il Fatto Quoitidianno, Dopo giorni di silenzio, il governo è «pronto a riferire in Parlamento» Ma ormai è guerra di tutti contro tutti. Il ministro dell’Economia Grilli si difende e scarica su Bankitalia la responsabilità sui mancati controlli, ma Napolitano si schiera con la Banca centrale. L’imbarazzo dei democratici.

 

«Après le silence, le gouvernement est prêt à en référer au parlement. Mais déjà la guerre contre tous et tous contre. Le ministre de l’économie Grilli se défend et se décharge sur la banque d’Italie qui a la responsabilité et le contrôle des marchés, mais Napolitano, le président de la république Italienne, se range du coté de la BCE, constituant l’embarras des démocrates».

 

Vittorio Umberto Grilli est un économiste Italien, nommé par Mario Monti en novembre 2011 comme président du Conseil des ministres et ministre de l’Économie et des Finances. Ce ministre avec Mario Monti se remuèrent beaucoup pour avoir le feu vert de l’UE sur les 3,9 milliards de fonds publics d’aide à la banque Monte dei Paschi. Il déclara, nous connaissions depuis un an les complexités de la banque, tout en freinant des aides éventuelles, alors que le titre avait encore perdu – 8,19 % et que le conseil d’administration déclarait, paradoxalement, que la situation était sous contrôle, et que des vérifications étaient en cours.

 

Berlusconi qui est l’un des déposants de l’institution de Sienne qu’il «aime» cherche à se dégager de ce scandale. Il a de l’«affection» pour la banque qui a financé les quartiers Milan 2 et 3 à l’aide de prêts accordés aux constructeurs. Il déclara, «avoir un esprit particulier, qu’il ne connait pas la situation et qu’il ne veut pas donner un avis particulier sur une situation connue de la banque qu’il aime». Cette histoire est pour lui susceptible d’affecter la campagne électorale au delà de la manipulation, My blog.it, blog del giorno.

 

di Redazione, Il Fatto Quotidiano, 13 ottobre 2012.

 

Alessandro Profumo, Antonveneta, Giuseppe Mussari, Monte dei Paschi di Siena, Opus dei, PD. document, Il Fatto Economia & Lobby.

 

Pour le ministre de l’économie, «les contrôles ne nous les avons pas faits, seule la banque d’Italie est l’autorité qui peut fournir des informations et des éclaircissements», ajoutant que le gouvernement n’a dirigé aucun investissement public vers Monte dei Paschi, et que, pour cela, «il doit y avoir une demande explicite, les autorisations nécessaires, puis l’approbation de l’Assemblée». Les formalités furent prévues pour le 25 janvier, en assemblée générale extraordinaire à la banque de Sienne avec l’ensemble du système de soutien, après le dernier ajustement poussé à la hâte par parlement avant Noël, Il Fatto Economia & Lobby.

 

Durant un débat à la fête locale du Parti démocrate, le PDG de la banque Alessandro Profumo avait lancé un dilemme au territoire, «rationaliser le système distributif et faire des choix, ou nous les faisons et nous tâchons de rester debout, ou bien, je pense que nous ne seront plus nous». La banque veut faire ses choix parce qu’elle a vécue 540 ans et qu’elle veut vivre encore 540 ans. Le fait de vouloir vivre encore 540 ans lui fit dire de manière claire, «qu’aujourd’hui nous avons une banque qu’il vaut 2,8 milliards et nous avons argent de l’État pour 3,4».

 

La faute la plus grande selon lui, n’a pas été l’acquisition d’Antonveneta mais l’acquisition 27 milliards de titres d’État. Nous avons un portefeuille que personne d’autre que nous n’aurait acheté avec son propre argent. «Aujourd’hui ces titres d’État nous mangent 5 milliards de capital». Sans eux nous n’aurions pas eu besoin du support public, déclara Alessandro Porfumo. Pour tous ces problèmes, «nous devons dire que la banque ne gagne pas un euro et que dans les dernières années j’ai fait des opérations extraordinaires», puis il a admis que la banque MPS de fait n’est plus, «qu’elle a été perdue et qu’elle doit être reconquise», Il Fatto Economia & Lobby.

 

À 98%, les actionnaires autorisèrent leur conseil à procéder, en cas d’incapacité à rembourser l’État, à des augmentations de capital jusqu’à 6,5 milliards d’euros. Le plan a ensuite été approuvé par la Banque d’Italie, samedi 26 janvier. Selon le schéma prévu, la banque va émettre pour 3,9 milliards d’euros d’obligations qui seront souscrites par le Trésor italien. L’établissement versera un coupon élevé, de 9%. Si MPS ne parvenait pas à rembourser Rome, le scénario noir de la nationalisation se profilerait. Alessandro Profumo, se défend d’une telle issue, l’intention du groupe est «de rembourser», a-t-il assuré. Le président du Conseil italien, Mario Monti, a déclaré de son côté que la nationalisation était, selon lui, «une hypothèse lointaine», Le Figaro.fr.