"La France, tu l’aimes ou tu la quittes" ! Tel pourrait être le résumé très réducteur de l’article qui va suivre. Un article non réfléchi, couché sur le papier avec les émotions et réflexions du moment, sans arrières pensées, sans contrôle, et sans volonté de parfaire un texte accusateur de "Monsieur Tout le Monde". 

"La France, tu l’aimes ou tu la quittes", et devant l’amour que portent beaucoup de nos concitoyens à cette France, ma France, notre France, je me dis que notre territoire devrait aujourd’hui ressembler à un semblant de Sahara, aride, pauvre, et démuni d’âmes humaines.

 

"La France, tu l’aimes ou tu la quittes", coup de gueule d’un citoyen comme un autre, un inconnu parmi les inconnus, qui dresse son constat personnel d’une nation qu’il ne reconnait plus, dans laquelle il ne se reconnait plus.

"Monsieur Tout le Monde" est vraiment quelqu’un qui aujourd’hui prête à sourire. 

Eternel insatisfait du Monde qui l’entoure, ce dernier passe son temps à se morfondre dans sa complainte, pensant que son Monde tel que ce dernier évolue, sera capable un jour de le porter et lui apporter l’utopie d’une sérénité pécuniaire, d’un luxe abondant, et de lui permettre de se dorer la pilule par temps de pluie, les doigts de pieds en éventail dans son transat bon marché. 

 

"Monsieur Tout le Monde" est aujourd’hui une personne qui ne m’inspire plus. 

 Une personne qui jadis me faisait voir la vie en couleurs, offrant à son bon vouloir un panel de facettes et de couleurs capables de donner le sourire au pire des Grincheux, sans arrières pensées, pour le seul plaisir de donner l’espoir, le sourire, la joie de vivre. Aujourd’hui "Monsieur Tout le Monde" est triste, le regard vide, errant d’un bâtiment à l’autre, arpentant les rues renfermé sur lui même, ne riant plus, n’espérant plus, ne croyant plus en rien, ni même en lui.

 

                                         

 

"Monsieur Tout le Monde" a aujourd’hui compris qu’il n’était qu’un pion.

Oui, "Monsieur Tout le Monde" a compris aujourd’hui que quoi qu’il fasse, il n’était que le spectateur de sa propre vie, marionnette désarticulée d’un grand scénariste friand de le faire déambuler d’un point A à un point B en le pressant tel un agrume pour en extraire le peu de fruit qu’il restait en lui. "Monsieur Tout le monde" n’est plus que l’instrument de lui même, enveloppe vide faite de chair et de sang, sans âme, sans libre pensée, sans action propre, sans rien.

 

"Monsieur Tout le Monde" ou le simple numéro salarial.

"Monsieur Tout le Monde" quand il n’est pas chômeur, a un emploi. Ok, je sais, c’est logique, mais il fallait le préciser. "Monsieur Tout le Monde" pense qu’il a un rôle important dans son entreprise, un rôle essentiel. Mais que "Monsieur Tout le Monde" se rassure, des "Monsieur Tout le Monde" comme lui, il y en a des centaines voir des milliers qui attendent pour engranger les mêmes salaires misérables que lui. "Monsieur Tout le Monde" n’est qu’un numéro, rien de plus, payé un minima, minima qu’il s’empressa d’aller dilapider dans les charges et autres bien à la consommation qui seront reversés le plus souvent aux actionnaires multiples de sa propre entreprise.

 

"Monsieur Tout le Monde" ou l’impression d’avoir un rôle qu’il n’a pas. 

"Monsieur Tout le Monde" se croit maître de son destin, de son futur. Oui il est citoyen et possède un pouvoir magique qui le rend fort. "Monsieur Tout le Monde" est un électeur et tous les 5 ans, il se prend pour le maître du Monde, allant jeter tel un seigneur son pouvoir décisionnaire dans une boite en plexiglas, pensant influer par sa faible voix sur le sort de sa Nation. "Monsieur Tout le Monde" se leurre. Certes il vote comme beaucoup d’autres "seigneurs éphémère" mais le résultat n’est jamais digne de ses attentes.

 

"Monsieur Tout le Monde" n’est jamais content.

Oui, "Monsieur Tout le Monde" fait son devoir d’électeur, se réjouit de sa victoire le jour de l’élection, et moins de 1 an après crie au complot, à l’incompréhension, au mensonge, à la polémique, etc. "Monsieur Tout le Monde" s’est fait avoir, son vote n’a rien changé. 

 

                                           

 

Toute cette démonstration pour quoi me direz vous? J’aurais pu rajouter bien des situations de la vie de "Monsieur Tout le Monde", mais à quoi bon? La vie de "Monsieur Tout le Monde" en soit n’a rien d’intéressant ni d’unique. 

 

Tout cela pour quoi me direz vous alors? J’y viens. 

 

Tout cela pour vous montrer que "Monsieur Tout le Monde" est un éternel rêveur insatisfait. Aujourd’hui le constat est là, basique, simple, etc. "Monsieur Tout le Monde, quoi qu’il se passe, ne sera jamais content. Est ce vraiment sa faute après tout? Nul ne le sait, et je n’ai pas la prétention d’en juger. Prenons un constat simple. 

 

Il y a 10 ans, "Monsieur Tout le Monde" se mobilisait pour décrier le pouvoir politique en place, traitant Chirac de "salaud", et l’envoyant à l’échafaud politique, lui promettant une perte imminente. "Monsieur Tout le Monde" a eu la tête de Chirac, et a trouvé son nouvel héros en la personne de Sarkozy. 

Rappellez-vous, dans les premiers temps, tout le monde était d’accord. Mon dieu qu’il était beau Nico, un vrai jeune premier qu’il allait emmener la France vers une utopie digne de l’âge d’Or. Bon ensuite cela s’est un peu gâté, très vite en fait à la réflexion, et Docteur Sarko est vite devenu pour beaucoup Mister Conn….. (Moi j’ai rien dit). Allez, "Sarko Salaud" comme criait "Monsieur Tout le Monde" et ses copains "Prolo", "le Peuple aura ta peau" !! Bref, comme Jacquo, Sarko s’est fait dégager manu militari dès l’élection suivante au profit de Hollande. 

Mais oui, Hollande, le gars du coin, le bon Français campagnard, proche du peuple, capable à lui seul de soulever les foules. "Monsieur Tout le Monde est content", enfin quelqu’un capable de l’aider à ne plus être le pauvre prolo qui jours et nuits se tue à la tâche pour des clopinettes. Ah qu’elle fut belle la célébration de la victoire Socialiste. Pour autant, les paillettes n’ont pas eu le temps de toucher le sol que déjà Hollande s’est mis les médias à dos, le peuple à dos, et que ses jours semblent comptés. 

 

Bref, vous l’aurez compris, "Monsieur Tout le Monde" n’est jamais content, ne sera jamais content, mais espère toujours l’être un jour. Finalement, et si l’utopie et le luxe n’était pas le peu d’espoir qui réside encore caché dans "Monsieur Tout le Monde"? Le jour où "Monsieur Tout le Monde" comprendra qu’il ne sert à rien de vivre dans l’utopie et le rêve, et que son pouvoir est plus que limité voir inexistant, peut être l’utopie pointera-t-elle le bout de son nez, mais quelle utopie?

 

"La France tu l’aimes ou tu la quittes", personnellement je l’aime, mais aujourd’hui je ne sais plus quoi en penser. Je suis "Monsieur Tout le Monde", inconnu parmi les inconnus, semblable à vous même, rien de moins, rien de plus.

 

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