Bien souvent, pour renforcer ce que nous ressentons, nous utilisons des termes empruntés au monde animal.

 

 

 


Nos comportements illustrés  Lorsque nous décrivons nos comportements ou attitudes, nous empruntons des expressions au monde animal.

En voici un exemple :

Lundi, fière comme un paon et fraîche comme un gardon, j’arrivai à mon premier rendez-vous de la semaine : une nouvelle mission. Là, pas un chat ! Serais-je venue trop tôt ? Je fais donc le pied de grue, baille aux corneilles, et me demande si par hasard on ne m’a pas posé de lapin. Y aurait-il anguille sous roche, serais-je déjà le bouc émissaire de celui qui m’a obtenu le rancard. Têtue comme un âne, rusée comme un renard, je m’informe auprès de l’hôtesse, une brune, à la crinière de lion et au long cou de cygne, qui répond à ma question avec des yeux de merlan frit. Enfin, un quart d’heure plus tard, mon rendez-vous arrive et me fais comprendre qu’il n’y a pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Mes nouveaux collègues ? L’un souffle comme un phoque, l’autre rit comme une baleine pour un oui comme pour un non. Ce dernier, Bob, me parle souvent de l’hôtesse qui m’a accueillie ce matin. Y aurait-il anguille sous roche ? Le troisième dès qu’il parle en réunion devient rouge comme une écrevisse, le quatrième me regarde avec des yeux de biche. Le patron, un homme mal léché comme un ours. En réunion, nous pratiquons un sport : celui qui sera plus fine mouche que l’autre. Peut-être avons-nous une araignée au plafond ? A vous de juger. Je ne suis pas une poule mouillée, et ne serait pas non plus dans ce monde d’hommes le dindon de la farce.  Je ne ferais donc pas le café. Douce comme un agneau il faudra faire attention à ne pas me prendre pour un pigeon car sinon je pourrais être le loup dans la bergerie. Et  puis, à quoi bon se regarder en chiens de faïence. Nous avons tous d’autres chats à fouetter. Il se fait tard, j’ai une faim de loup, envie de dormir comme un loir et surtout hâte de retrouver celui pour lequel je roucoule d’amour.

Je rentrerais ce soir à pied pour éviter ce bon vieux RER dans lequel nous nous faufilons comme des anguilles pour avoir une bonne place et où nous sommes entassés comme des sardines. Le soir mon mari me fait remarquer que, tête de linotte que je suis, j’ai oublié, une fois de plus, de rapporter du pain. Bien sûr, faisant chemin avec Pierre dont je suis copine comme cochon, je me suis laissée entraîner par notre conversation. Pourtant, je n’étais pas un crapaud (ou une grenouille) morte d’amour pour lui. J’ai évité dans ce récit de passer du coq à l’âne. Vous ai-je paru être bavarde comme une pie ? Je vous rassure je sais être muette comme une carpe quand il le faut. Le secret, cela me connaît.