Ce jeudi 13 décembre 2012 restera dans ma mémoire. Une journaliste de l’Est Républicain décide de faire un reportage sur la sortie de mon livre. Pour moi, c’est une première et cette interview m’angoisse un peu.

Dans la vie, je suis plutôt du genre timide et un brin réservé. Et puis, que vais-je dire ? Comment vais-je raconter l’histoire de mon livre ? Autant vous dire que je n’en menais pas large.

Finalement, tout s’est très bien passé. Les questions de la journaliste m’ont donné l’occasion de répondre plus vite que je ne le pensais, au rythme d’une conversation agréable. Une chose est sûre, j’avais encore des tas de choses à raconter. Une prochaine fois, peut-ête ?

 

Voici donc l’article intégral paru le vendredi 14 décembre dans le journal de l’Est Républicain.

MONTBÉLIARD : DANS LE BOIS DE NOTRE ENFANCE

Ouvrier chez PSA, le Montbéliardais Philippe Rouply signe un très beau conte, une vraie fable écolo.

«C’est vrai qu’aujourd’hui mes collègues me regardent autrement : avec amusement, étonnement et parfois de manière un peu moins sympathique. Mais pourquoi un ouvrier n’aurait pas le droit d’avoir une passion comme l’écriture ? ». Jusqu’à cet été, date de la publication à compte d’éditeur de son premier livre, « Le pacte des sauterelles », Philippe Rouply, 48 ans, n’avait jamais évoqué son intérêt pour la littérature.

Pourtant ce Belfortain de naissance, habitant Montbéliard et ouvrier testeur qualité chez PSA à Sochaux, noircit des carnets depuis toujours. À l’adolescence, il envoie même un manuscrit à une maison d’édition, qui le gruge. Cette mauvaise première expérience puis le quotidien l’éloignent de la plume. Grand lecteur, cet admirateur de Jean-Jacques Rousseau, un « visionnaire » et Stefan Zweig, Philippe Rouply continue pourtant, avec plaisir, à enchanter ses deux fils (aujourd’hui vingt et quatorze ans) : « Je leur racontais des contes de Grimm, Perrault puis des histoires que j’inventais moi-même ». Après des années à avoir été bercés par ces récits, toujours très oniriques, Alexandre et Guillaume poussent leur père à sauter le pas.

 

 

 L’éditeur Delizon accepte de publier, dans un premier temps, à trois cents exemplaires, « Le pacte des sauterelles », un conte illustré pour enfants à partir de sept ans… mais qui réjouit aussi les adultes. L’histoire ? Celle de deux enfants qui découvrent de bien drôles de choses au milieu des bois. « Il y a un message écolo mais, j’espère sans leçon de morale », souligne l’auteur. « J’aimerais seulement que passe le message qu’on peut transformer nos rêves en réalité ».

Ses sources d’inspiration ? La nature, qu’il adore, et sa propre enfance, qu’on devine, malgré une pudique retenue, pas franchement rose. « Quand j’étais petit et que je n’allais pas bien, je m’imaginais me réfugier dans les bois et être secouru par des animaux », raconte-t-il. « Cela me faisait du bien ». Aujourd’hui, lecture et écriture sont ces deux autres vecteurs d’évasion.


Conforté par sa première expérience, par des retours plutôt positifs sur « Le pacte des sauterelles » et par le soutien de son éditeur, Philippe Rouply est en pleine écriture d’un autre roman. Il s’agit cette fois d’un tout autre genre : un thriller pour adultes. « Mais là aussi, je privilégie l’intrigue, le caractère des personnages et l’imaginaire », conclut-il ne souriant. Allez, un indice ? « Il est question d’un faux fantôme mais chut ! »

Sophie DOUGNAC

 

CARTES DE VISITE

Philippe Rouply contribue assez régulièrement à C4N, sorte de blog où les écrivains, amateurs ou non, publient des chroniques en ligne. Il a ainsi récemment écrit sur le marché de Noël de Montbéliard.

« Le pacte des sauterelles », 75 pages, est vendu 7 € dans toutes les librairies, sur les sites internet et chez l’éditeur Delizon.