Ce sont sur les deux derniers épisodes diffusés hier soir sur TF1 que s’achève la deuxième édition de Mon Incroyable Fiancé. Après treize jours de tournage, l’émission prend fin et permet à Christopher de remporter les 100 000 euros qu’il a tant mérités !

 

Hier soir, TF1 diffusait les deux derniers épisodes pendant lesquels le stress montait pour Christopher, et même pour Emeric, avec l’approche de leur cérémonie de mariage…

C’est en effet le jour J pour les deux hommes, qui doivent mettre en scène une fausse demande en mariage devant leurs familles respectives !

Pour cet événement, tout le monde est présent, sauf… Jean-Michel, le père de Christopher !

En effet, ce dernier avait soudainement quitté la villa espagnole, lors d’un précédent épisode, quand Christopher lui avait avoué son homosexualité et son union avec Emeric.

Alors que la cérémonie vient de commencer, Emeric attire l’attention et avoue à Christopher qu’il n’est pas celui qu’il croyait. Qu’il n’est pas barman et que sa famille et lui ne sont autres que des comédiens.

Durant le tournage de l’émission, Christopher n’a réalisé à aucun moment qu’il s’agissait d’une supercherie. Pourtant certains détails auraient pu lui faire comprendre qu’il en s’agissait d’une… Comme les spots déjà présents sur la plage lorsque la mère d’Emeric avait complètement disparu de la villa espagnole et avait été retrouvée quelque temps plus tard parmi des pêcheurs, le jour où son fils avait avoué son homosexualité.

Christopher, qui a fait preuve de beaucoup de courage et qui a su mentir à sa famille jusqu’au mariage, remporte donc les 100 000 euros !

 

 Emeric, comédien et faux fiancé de Christopher, revient sur cette aventure et répond à quelques questions lors d’une interview.

 

Comment s’est passé votre recrutement et saviez-vous qu’il s’agissait d’une émission de télé-réalité ?

Pas du tout. J’ai passé un casting qui a duré une heure où on m’a demandé d’improviser. Au départ, on m’avait dit que c’était pour un programme court qui serait diffusé pendant un talk-show. Trois semaines plus tard, la production m’a recontacté pour me dire que j’avais été choisi et que j’allais intervenir dans une émission de télé-réalité.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la préparation de votre personnage ?

Nous avons travaillé avec un coach pendant une dizaine de jours avec les autres comédiens qui constituent ma fausse famille et mes amis. Nous devions inventer une histoire commune et surtout mettre en place les différents rapports que nous sommes censés avoir.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pendant le tournage ?

De peu dormir (rires). Mais j’ai découvert que je suis résistant et endurant.

A quelles réactions vous attendiez-vous de la part de Christopher ?

Je ne m’attendais à rien. J’ai essayé d’être le plus ouvert et le plus libre possible sans porter de jugements. De toute façon, je me doutais que tout ce qu’on prépare avant ne se déroule jamais comme prévu. Souvent la réalité dépasse la fiction. Donc je me suis efforcé d’être réceptif pour être le plus vif possible par rapport aux situations et aux réactions de Christopher.

Pour un comédien, je suppose que le propos est intéressant…

Oui, en tant que comédien, c’est une expérience inoubliable. On a beaucoup de pression car le danger peut surgir de partout : de mon histoire, de mon personnage, de Christopher, de la situation. Donc il faut être vigilant et énormément concentré. J’ai l’impression d’avoir fait les JO de la télé-réalité.

Vous n’aviez pas peur d’une réaction violente de Christopher ?

Très honnêtement non, car la violence ne me fait pas peur. Et puis je suis ceinture noire de karaté, donc je sais me défendre. Puis, il était hors de question d’arriver à ce moment-là de tension.

Quelques fois, c’était sur le fil du rasoir…

En repoussant à chaque fois ses limites, Christopher permettait que la situation soit borderline. C’est lui qui me donnait l’occasion d’aller de plus en plus loin.

Cela vous fait-il de la peine quand il se met à pleurer ?

Non, car c’est toujours mon personnage qui réagit. Mais la première fois qu’il a craqué, j’ai trouvé ça très bien. Durant les premiers jours, il était un peu en façade, ce n’était pas le "vrai" Christopher qu’on voyait. Il avait l’impression de maîtriser la situation. Du coup, quand il a fait tomber son masque, on a pu découvrir sa vraie sensibilité et sa fragilité.

Comment le qualifiez-vous ?

C’est un bon gars. Il est sensible, fragile. C’est déjà pas mal.

Comment trouvez-vous ses parents ?

Je n’ai pas à les juger, mais je trouve sa maman vraiment merveilleuse.

Dans le premier volet, en 2005, la vedette, c’était Laurent Ournac. Cette fois, c’est le candidat qui est mis en lumière.

C’est normal, tout est axé sur son point de vue. Je crois qu’il est plus coloré et plus expressif que la candidate qui faisait face à Laurent Ournac. Je ne suis qu’un faire-valoir pour révéler sa vraie nature.

Les images diffusées reflètent-elles la réalité ?

Bien sûr. Mais beaucoup de choses sont passées à l’as car il fallait faire un choix de montage. Quand on tourne une séquence pendant deux ou trois heures et qu’à l’écran ça dure cinq minutes, c’est un peu frustrant. Les téléspectateurs ne voient pas tout le développement que je donne à mon personnage.

Mon incroyable fiancé est-il un hymne à la tolérance de la cause homo ?

Je le pense, sinon je n’aurais jamais accepté. On m’a présenté le programme comme un droit à la différence et je pense que le contrat est rempli. Que cela plaise ou pas, en tout cas ça a le mérite d’exister et d’aborder l’homophobie, par exemple.

Pensez-vous que cette aventure va plus vous servir que vous desservir ?

Je ne sais pas du tout. Je l’ai fait car le sujet me plaisait. Si ça me sert tant mieux. Pour l’instant, ça ne me porte pas préjudice. Mais l’avenir me le dira.

Quels sont vos projets ?

J’espère jouer au mois de janvier mon one-man show qui s’appelle Emeric fait son coming-out, inspiré, vous vous en doutez, de l’émission. En septembre, je jouerai le premier rôle de la web-série LN, la liste noire, c’est un polar. Puis en janvier, je vais créer le personnage d’un G.I. dans une pièce de Georges Werler. Et on me verra aussi au cinéma.