Si je devais écrire aujourd’hui au peuple de Palestine, voilà ce que dirait mon courrier :

 

Chers Palestiniens et Palestiniennes,

J’ai le regret de vous informer qu’il n’est pas possible de faire avancer votre dossier avant au moins deux ans.

En effet, la situation internationale, les agendas internes à chaque partie, et les récents développements provoqués par la divulgation de documents secrets empêchent les meilleures volontés de part et d’autre d’agir pour l’instant.

Il serait peut-être envisageable de considérer un « moyen terme » avec la mise en place d’une procédure par étapes, qui pourrait satisfaire tout le monde et maintenir le but poursuivi.

Effectivement, des concessions peuvent être envisagées par l’une des parties, malgré les inconvénients qui pourraient en résulter mais qui peuvent être toutefois minimisés. Le responsable aura à prendre une décision à ce sujet : cette idée lui a déjà été soumise et le sera à nouveau. Il est certain que les évènements en cours ne vont pas faciliter la prise de décision, et risque d’influencer négativement sa stratégie.

Pour revenir sur la situation actuelle et compte tenu des engagements précédents (accords à la suite des discussions secrètes à Madrid en 1991), le territoire, sujet du litige, a été divisé en trois parties : la partie A vous a été confiée et vous êtes responsables des habitants et de la sécurité, la sécurité de la partie B est partagée ou divisée avec la partie adverse (la sécurité uniquement), et la partie C est sous le contrôle de la partie adverse dans son total.

Il serait envisageable dans le meilleur des cas et provisoirement (car rien ne peut être définitif à ce jour) de trouver un arrangement sur la partie B, et de vous allouer une quote-part (à définir) qui viendrait en complément de votre partie A.

Comme vous le savez, le partenaire le plus important est actuellement engagé dans des situations indépendantes de sa volonté mais qui l’obligent à reconsidérer ses priorités. Par ailleurs, il a été vraiment décevant dans les derniers échanges qui ont eu lieu récemment et son efficacité est un peu remise en cause.

Toutes les parties sont bien sûr désireuses de trouver la bonne solution. La plus favorable serait la solution qui permettrait à chaque antagoniste d’être tout à fait autonome, indépendant et libre de toutes obligations contraignantes par rapport à l’autre.

La question d’une solution transitoire a été présentée (officieusement) par un envoyé de l’une des parties durant un interview sur un média important sur place (voir lien en annexe – traduction sur demande ).

Par ailleurs, il est nécessaire d’ajouter que malgré le problème posé par l’un des interlocuteurs, il serait toutefois préférable de maintenir le contact par son intermédiaire compte tenu de son implication et de sa connaissance de ce dossier jusqu’à ce jour.

En espérant pourvoir faire avancer ce dossier le plus rapidement possible, 

sincères salutations.

Une observatrice indépendante.

PJ     http://www.youtube.com/watch?v=WUj0ZUnqAXg