Les évènements tragiques qui se déroulent en Israël et dans les Territoires occupés se ressemblent et se répètent en boucle depuis des décennies. Inlassablement. Ils s’égrènent l’un après l’autre à une fréquence si élevée que lorsque surgit une bonne nouvelle, elle se crie à tue tête sur tous les toits ; se répand comme une trainée de poudre. 

C’est l’histoire de Mohammad Assaf originaire de la bande de Gaza, l’heureux gagnant de « Arab idol », l’équivalent de « The Voice ». Une émission de grande audience qui se passe à Beyrouth et qui suscite un véritable engouement dans toute la région. 

Dans l’attente des résultats, hôtels, cafés, restaurants de Gaza étaient pris d’assaut par les Gazaouis venus suivre la retransmission en direct de « Arab idol ». Une première car jamais Palestinien n’avait décroché le sésame de cette émission panarabe. 

S’ensuivit une explosion de joie en Cisjordanie, à Gaza à la mesure de la frustration des habitants. Une liesse collective au parfum grisant comme en ce jour de 1998 quand la France remportait la Coupe du monde du football. 

Jérusalem-Est était naturellement de la fête mais pour peu de temps :  l’intervention de la police israélienne face à ce déferlement est venue mettre fin à cette allégresse spontanée, ponctuée sans doute de Allahou Akbar. 

Par les temps qui courent, vaut mieux s’en abstenir du fait des connotations péjoratives inhérentes à cette belle invocation et des risques qu’encourt quiconque ose se l’approprier : vendredi au Mur des Lamentations un juif inoffensif a été tué de plusieurs balles par un garde de sécurité pour avoir scandé Allahou Akbar. Juste Dieu est grand en arabe et c’est la mort !  

Mohammad Assaf  a chanté « allé al kofiya« , brandis ton keffieh. Il se prend à rêver du summum : la fin des conflits avec un pays en paix, la Palestine. En attendant, « brandis ton keffieh, agite le avec tendresse. Laisse le canon gronder et le hisser très haut !« 

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