À peine couronnée, déjà contestée !
Alizée Poulicek, âgée de vingt ans et seizième francophone à être élue Miss Belgique, n’a pas été épargnée pour sa méconnaissance du néerlandais. Même le journal londonien The Times lui a consacré un article …
Pour rappel, la jeune femme amenée à se défendre dans les deux langues (français et néerlandais) lors de la dernière épreuve de la soirée, n’a pas compris la question posée en néerlandais par Ann Van Elsen. Une incompréhension qui a de suite déclenché des huées par le public Anversois, troublant la jeune Liégeoise qui a avoué par la suite : « Je n’ai pas apprécié (…) Je me suis sentie humiliée. On ne m’a pas laissé une chance de me reprendre et répondre à la question. Lorsque j’ai quitté la scène à cet instant, j’ai cru que tout était perdu ».
Elle a cependant reconnu ses fautes et a déclaré à la presse : « Je promets d’apprendre. J’ai déjà progressé, mais cela n’a visiblement pas suffit. En outre, mon petit copain parle le néerlandais. Et avec une maman comme professeur de langue, je n’ai pas d’excuse non plus. »
Cela démontre une fois de plus que les tensions franco-flamandes en Belgique sont toujours d’actualité. Toutefois, les partis francophones semblent avancer dans une solidarité nouvelle. Malgré tout, les flamands appuient leur opinion et se disent humiliés et indignés par l’élection de la jeune miss ! À cela, je ne peux résister à l’envie de rappeler les méfaits de l’ex-formateur flamand Yves Leterme, lorsque ce dernier a chanté la Marseillaise lorsqu’on lui avait demandé de chanter la Brabançonne. Petite revanche médiatique ?
En tout cas, cela n’ôte en rien sa grande beauté ! Et puis, on le sait tous, il est inutile de parler néerlandais pour finir speakerine à RTL TVI ! (la plupart des lecteurs étant français, je rappelle que la plupart des Miss Belgique finissent speakerines sur la dite chaîne belge).
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Juste une question, Ednet…
Il y a l’Italien, le Français, l’Allemand, qui sont parlés en Suisse : là, tout va bien !
Mais, en Belgique, il y a le Néerlandais et le Français : là tout va mal !
Pourquoi ?
@ Dominique Dutilloy
Je prends la peine de vous répondre en soirée car là je manque cruellement de temps 🙂 Mais si je devais faire vite je vous répondrai que le néerlandais est emblématique de la Flandre ce que le français l’est de la Wallonie. Et avec les tensions actuelles (les Flamands reprochent aux Wallons de vivre à leur chevet, les Wallons accusent les Flamands de chercher à tout prix la division de la belgique) un seul faux pas est sujet à une discorde ! De nombreuses manifestations ont d’ailleurs éclaté ces derniers mois lorsqu’un politicien a osé parler en français dans des débats politiques qui avaient lieu en Flandre.
juste un petit rappel historique qui je suis sur fera sourire nombre d’entre nous…lorsqu’on s’intéresse à nos ancêtres, les Francs, ceux-là même qui ont donné leur nom à notre cher pays, on s’aperçoit que leur langue se rapprochait du flamand, et que par un étrange jeu de l’Histoire, aujourd’hui, francophones et flamands se déchirent, quand bien même ils ont des racines communes historiques et linguistiques..Si le Haut Moyen-Age, période obscure de notre Histoire, reste à étudier, il n’en demure pas moins que le français en tant que tel, dés lors qu’on s’intéresse à ses racines non latines, dérive du Franc, une langue qui a donné naissance au français en s’associant au latin, et au flamand avec des influences germaniques et saxonnes..
Peut-être que si celà était enseigné,les Belges se rendraient compte qu’ils font un fromage pour si peu…
PAs de prb linguistique mais financier
Shamael, tu es gentil mais je me demande si tu es historien ou financier??? ;), car sache que le soucis actuel est plus compliqué qu’un simple prb de langue! et il n’est pas utile de remonter si loin dans l’histoire de la Belgique,je m’explique: au nord les flamands au sud les wallons, jusqu’il y à environs 50 ans les richesses de ce beau pays étaiens principalement produites par le sud càd par les wallons, et ces derniers redistribuais simplement les richesses sur l’ensemble du pays, avec biensur une préférence pour le sud mais ne reniait pas le nord.50 ans plus tard la roue a tourné et les richesses industrielle ce retrouve au nord et la les flamand estime ne rien devoir au wallons et veulent rompre tous contacte financier et administratif!!. Visiblement il onts oublié que 50ans plus tôt il avait juste leurs tracteurs pour vivre et je persiste à dire que le problème n’est pas linguistique j’en veu pour preuve que rien n’empèche les En**** de flamand de faire du commerce ou autres business avec des pays n’utilissant pas le flamand comme langues. Et que l’on ne me dise pas qu’il s’agit d’un simple problème politique!! car qui à votez pour les politique au pouvoir ??? que je sache ils ne sont pas arriver la par hasard!!! bien à vous . Un Belge qui trouve la situation d’un ridicule!!
Historien, financier, education nationale…donc professorat d’histoire
Eric D..
je connais la dimension historique de cette affaire et le retournement économique entre Flandres aujourd’hui et Wallonie industrielle d’hier…
mon propos était justement de démontrer que tout ce blabla idenditaire était une grande farce car tout se joue au niveau économique..les Flamands ne veulent pas partager leur réussite, quand bien même ils ont su en profiter lorsque les Wallons étaient riches de par leur industrie..on se comprned bien il me semble..
@ Dominique Dutilloy
Hormis ce que j’ai brièvement expliqué dans mon précédent commentaire, je pense que cette réaction de la part des Flamands envers ces « Wallons qui ne parlent pas le néerlandais » vient aussi du fait qu’ils réclament (et on peut aisément le comprendre) la reconnaissance de leur langue dans la Belgique. Car selon les sondages, seuls 27% des Wallons connaissent le néerlandais, contre 63% des Flamands qui connaissent le français : renforçant ainsi l’image qu’ils ont du Wallon, fainéant et irrespectueux. Ils vont jusqu’à se dire insultés lorsque cette dernière n’est pas respectée.
L’incident de ce lundi soir le démontre. Pour rappel, au conseil communal de Wezembeek-Oppem (en Flandres), lorsqu’un conseiller francophone s’est une nouvelle fois exprimé en français, des activistes flamands se sont à nouveau levés dans la salle pour protester (le président du Vlaams Belang et la députée du parti d’extrême droite au Parlement flamand). La séance s’est ensuite poursuivie tant bien que mal, alors qu’une centaine d’activistes flamands qui se trouvaient à l’extérieur scandaient des slogans séparatistes tels que « België Barst » (BELGIQUE SCINDEE !!), qui étaient clairement audibles dans la salle. (Source : Belga).
Je ne vous cache alors pas, Dominique Dutilloy, le chahut qu’a fait chez les Flamands la nouvelle Miss Belgique 2008. Car le Vlaams Belang ne s’en cache nullement : la scission de la Belgique est selon eux la meilleure des solutions. Aussi, cette histoire de langue (qui en délie plus d’une) est minimu à côté des problèmes réels qui reposent essentiellement sur l’économie et la politique belge.
Mais, si je comprends bien, les Flamands ne veulent plus rester Belges ?
Souhaitent-ils leur rattachement à la Hollande, tout comme certains Wallons souhaitent leur rattachement à la France ?
En tous les cas, il est dommage que la Belgique se déchire à cause de problèmes linguistiques !
« Mais, si je comprends bien, les Flamands ne veulent plus rester Belges ? » – Selon les sondages, seuls 35% des Flamands seraient favorables à une scission en Belgique. Et en partie les membres et partisans du Vlaams Belang.
« Souhaitent-ils leur rattachement à la Hollande, tout comme certains Wallons souhaitent leur rattachement à la France ? » – Du tout, le rattachement à la Hollande n’est pas dans leur programme.
Petite anecdote patriotique : la vente de drapeaux belges en Belgique est en hausse, en effet depuis plus de quatre mois, bon nombre de Belges (Flamands comme Wallons) affichent ces derniers à leur devanture 🙂
Décidément, ce Vlaams Belang est très dangereux pour l’unité de la Belgique : je savais que leurs militants étaient racistes ! Mais, à ce point, cela me sidère… Comment se fait-il que le Roi des Belges ne rue pas dans les brancards ?
Vous avez raison Dominique Dutilloy, pourquoi le Roi Albert II (pourtant ROI DES BELGES) ne s’adresse-t-il pas à son peuple ?! Pas une fois durant les six mois de crise il ne s’est manifesté pour soutenir les Belges.
Cependant, nous avons appris que ce lundi, le Roi avait invité dans son château le formateur actuel (premier ministre sortant) Guy Verhofstadt afin que ce dernier mette sur pied un « gouvernement intérimaire ». Mais là dessus encore, on reste fort éloigné de la base électorale ! Et je reste assez mitigé lorsqu’à la lecture du mot « intérim » au dictionnaire je lis : « L’intérim est le temps pendant lequel une fonction est assurée par un REMLACANT, le titulaire étant indisponible ».
Mais, Ednet, que font vos Constitutionnalistes ? Je suis entrain de regarder la vidéo, que vous avez installée ! Il est quand-même inconcevable que les responsables politiques abandonnent leurs prérogatives à des associations bien intentionnées (qui ne cherchent qu’à souder le ciment belge)…
N’y a-t-il pas comme un abandon de cette souveraineté belge au profit d’une communauté flamande incarnée par le très raciste Vlaams Belang ?
Puis, il me semble qu’il existe, en Wallonie, un parti d’Extrême droite (la copie du parti de Jean-Marie Le Pen), qui s’appelle… le Front National : que dit-il de cette affaire belgo-belge ?
Les problèmes en politique, c’est comme en guerre (qu’elle soit économique ou non ne change pas fondamentalement la donne …
Les rentrées fiscales sont payées par des citoyens qui n’ont rien à dire et il y a une classe de « citoyens » (de plus en plus nombreux) qui croit pouvoir tout dire ou tout faire (mais ne maîtrisant rien ou presque) … en s’octroyant d’abord des salaires de plus en plus important.
Le moyen-âge est de retour (en plus sournois …)
Les dictatures aussi, hélas …
on retourne à la barbarie, avec un voile de « Democracy ».