Microsoft, créée en 1975, lançait dix ans plus tard son système d’exploitation, Windows, doté de trois logos successifs, qui avait fini par éclipser la marque, qui siglait toujours pourtant divers matériels (claviers, souris, consoles…). À l’occasion de la version 8 de Windows, Microsoft revoie son logo, déposé pour la première en 1982 et surnommé “blibett”, qui, hormis la typo, ne se distinguait graphiquement que par l’habillage du 0 de Micro. Trente en plus tard, la marque semble passer de la menuiserie au carrelage.
Microsoft change de logotype, le nouveau associant la « croisée » stylisée de son système d’exploitation à sa dénomination, dont la typographie emploie la Segoe, une police dite optimisée pour l’affichage sur écrans, et se passe, comme à l’origine, en 1982, de tout slogan (exit « où voulez-vous vous rendre aujourd’hui », « votre potentiel est notre passion », « soyez précurseur »). Ce nouveau logo se veut fédérateur et symboliser l’ensemble des produits (logiciels, matériels) de la marque.
On peut donc se poser la question de ce qu’il adviendra des sigles des logiciels développés en interne (MSOffice) ou acquis (tel par exemple, Visio).
Les changements de logos sont souvent associés à un bouleversement du capital, ou à une volonté de diversifier les produits.
L’exemple en est donné par Cybercable, devenu Noos à l’occasion d’une offre de services télévisuels, puis Numéricable en changeant totalement d’actionnaires.
C’est aussi tout simplement l’occasion de faire parler de soi à moindre frais, le rédactionnel dispensant d’avoir recours à une forte campagne de publicité.
Les quatre carrés colorés jouxtant la dénomination sont censés évoquer des touches d’écrans tactiles (de téléphones ou tablettes) mais on ne voit pas trop s’ils segmentent des activités (logiciels, matériels périphériques ou autonomes, services). Le battage médiatique (la “hype”) consiste à déclarer qu’il ne s’agit pas tant d’une évolution que d’un nouveau départ.
Franchement, la plupart des utilisateurs s’en moquent… tant que la marque ne suit pas la stratégie d’Apple qui réserve ses logiciels à qui acquiert ses matériels, sans qu’il soit possible de s’approvisionner chez des « cloneurs » autorisés, ce qui fut trop brièvement le cas, et à leurs dépens, deux petites années (quelques rares ordinateurs purent faire « rouler » l’OS Apple d’alors).
Ne touche pas non plus à ma connectique, ou laisse apparaître des adaptateurs, tel est le souci réel des acquéreurs (sauf peut-être ceux d’Apple, fascinés peut-être par le stylisme des produits qui finissent par faire du passé table rase et obliger à totalement s’équiper de frais).
Ce qui intéresse surtout l’utilisateur, c’est la compatibilité descendante (certains programmes 32 bits ne tournent plus sous des systèmes 64 sans recours à des émulateurs) et la politique des mises à jours. Chez Adobe, qui propose un peu trop souvent des mises à jour payantes, pas réellement innovantes pour celles dites intermédiaires (les x.5), voire les majeures, la lassitude commence à gagner la communauté. Microsoft a pour sa part singulièrement réduit le prix de ses nouvelles versions, mais ne propose plus de mises à jour : on passe d’une version complète à une autre, sans possibilité de l’obtenir à tarif réduit si on dispose de la version antérieure.
Mais pour la petite histoire, le logo déposé en 1982, dont le O évoquait le trait d’union des origines (Micro-Soft), surnommé “blibbet" (appellation qui fut aussi donnée à un hamburger), avait été précédé de deux autres. L’un, dès 1975, évoquait les graphies des albums musicaux de l’époque.
Le second, en 1980, se rapprochait de celles des jeux vidéos du genre « métal » dans le domaine musical. Celui de 1987 passait en italiques et se distinguait par une ligature ft qui a été conservée dans la version romaine actuelle. Coup de jeune ou retour à une image plus classique, reflétant la puissance d’un groupe carré, solide, proche de ses investisseurs en bourse, pérenne ? On pourrait gloser sans fin.
Dans le même temps, le logo de Windows 8 repasse au monochrome (bleu ciel au lieu du noir initial) et se passe de courbes, conservant toutefois un petit oblique de Velux™. Was is das? Bah, comme le reste, pas grand’ chose…
On peut aussi aller saluer l’artiste…
Par exemple voir une œuvre de Denis Robert sur
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26941[/url]
On salue aussi le journalite
enfin ! quelqu’un qui s’intéresse à la plomberie.
wow ! merci pour votre article. Vous avez vu le site du comité de soutien a Robert ?
Le site du comité de soutien (pour Yves)
[url]http://www.come4news.com/denis-robert,-tant-dargent,-temps-dargent-galerie-w-939141[/url]
Vous devriez trouver le lien vers le site…
Une vue du t-shirt « travailler pour… travailler » devrait se trouver en bas de l’article.
Il sort en noir (motif en blanc).