A la fin de l’année 2014, le XVème sommet de la Francophonie a marqué un tournant pour les 57 pays membres de l’organisation. Pour la première fois, le poste de Secrétaire Général sera occupé par une personnalité non-africaine, alors que s’organisait le premier Forum Economique de la Francophonie. Confié à Richard Attias, cet événement consacre la forte croissance du continent et prépare l’Afrique à la révolution numérique…

                                 

Michaëlle Jean nouvelle secrétaire générale de l’OIF
Née le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince, Michaëlle Jean est la première femme à prendre la direction de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Après avoir occupé le poste de Gouverneure générale du Canada, elle travaillait depuis 4 ans à l’UNESCO et devra faire entrer l’OIF dans la modernité. Afin de réussir la succession d’Abdou Diouf, elle devra à la fois apporter son expérience et sa connaissance des enjeux contemporains.

Le constat du rapport 2014 sur l’état de la Francophonie numérique :

Justement, d’après le document réalisé avec l’UNESCO et Isoc Québec, « seulement 52 % des pays francophones disposeraient aujourd’hui d’infrastructures permettant une offre de services Internet ». Le rapport 2014 sur l’état de la Francophonie numérique publié à la veille du XVème sommet de Dakar, invite donc la nouvelle dirigeante à s’emparer du sujet.

Richard Attias veut développer l’économie numérique francophone
D’autant que les questions économiques et linguistiques sont fortement imbriquées, comme le souligne l’organisateur du premier Forum Economique de la Francophonie (FEF), Richard Attias. Dans une tribune au Huffingtonpost, l’informaticien de formation plaide pour une ambition numérique : « Quand on sait qu’à l’heure actuelle, seuls 5% des contenus en ligne sont en français, on peut juger de la marge de progression dont dispose le Web francophone pour assumer son identité ».

Le français au cœur de la nouvelle stratégie économique ?

Si Michaëlle Jean a prononcé une partie de son discours en anglais pour faire preuve d’ouverture, le français est au centre de la nouvelle stratégie économique proposée lors du FEF. En effet, l’étude de Natixis qui évoque 750 millions de locuteurs dans le monde en 2050, révèle un vrai potentiel. C’est pourquoi, il est aujourd’hui envisagé « d’exploiter la technologie numérique comme un moyen de diffusion linguistique et culturelle et de développement économique ».