Beaucoup des Français qui ont voté pour Nicolas SARKOZY en 2007 et ont été, au fil des mois, amenés à regretter leur choix devant les échecs de la politique actuelle, mais surtout face aux dérives droitières du Président élu, à sa partialité patente, à son goût du luxe, à ses tendances à profiter des avantages que pouvaient lui procurer sa fonction, ont reporté leurs espoirs sur Dominique STRAUSS-KHAN, socialiste modéré, bonhomme, politique expérimenté doté d’une stature internationale et d’une aura certaine.

Puis est arrivé le coup de tonnerre du Sofitel dont une employée accuse l’ex-patron du FMI de l’avoir forcée à avoir des relations sexuelles……et peu à peu des informations connues de nombreux journalistes se font jour, décrivant DSK comme un obsédé sexuel qui se serait offert les faveurs de nombreuses femmes ou filles par tous les moyens : séduction pure et simple, séduction par l’argent, par le pouvoir, par le chantage, par la violence…  Question : Où s’arrête la vie publique des personnages politiques et commence leur vie privée, qu’il faut naturellement et bien évidemment protéger ? Ne va-t-on pas trop loin dans la « discrétion » qui est parfois telle qu’elle pourrait être assimilée à un silence complice ?  Depuis les mesures de liberté surveillée décidées par la justice américaine, la chute de DSK est plus grande encore, sa faiblesse pour les femmes passant mieux que l’exposition des dollars nécessaires à sa libération conditionnelle et à son hébergement digne d’un émir saoudien, même si ces sommes faramineuses viennent de son épouse. De plus, tout le monde en est de plus en plus convaincu : les déclarations de la femme de ménage du Sofitel ne sont pas des affabulations, et DSK va s’en sortir grâce à tout l’argent dont il peut disposer.  L’image de DSK ne colle plus à celle du socialisme et, même si les accusations de violence à l’encontre de cette femme tombaient, il ne pourrait plus bénéficier de la confiance dont il disposait jusqu’à il y a deux semaines. Alors, merci DSK de vous être mis à nu. Un peu plus, on vous élisait et nous nous serions rapidement sentis floués, car vous cédez trop facilement aux femmes et à l’argent, et un Président de la République qui se consacre vraiment et pleinement à sa tâche ne saurait se comporter de la sorte.  C’est dommage, mais vous avez tout gâché.