L'annonce, jeudi dernier, par Nicolas Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle dès 2010 risque de nuire fortement à la vie des collectivités territoriales, et en particulier des communes. Les budgets 2009 sont en cours de vote par les conseillers municipaux et le chef de l'Etat vient de les rendre caduques.
En effet, comment peut-on voter un budget avec des investissements à court, moyen ou long terme alors qu'une partie importante des recettes risque de disparaître par le fait du prince ? Ainsi, à Aulnay-sous-Bois, avec PSA, L'Oréal, Parinor ou encore Garonor, la taxe professionnelle est indispensable au budget municipal. J'ai toujours pensé que la précédente municipalité s'était reposée sur ces mannes sans tenter de diversifier les recettes et développer d'autres secteurs économiques.
Là, avec l'annonce du chef de l'Etat, Aulnay risque de subir le même sort que sa voisine Sevran, sans que les entreprises n'aient déserté son territoire. Etonnant paradoxe ! De plus, le premier budget du maire socialiste qui aggrave la situation financière sans forcément que cela profite aux investissements a de grandes chances d'empirer plus encore la situation. Ainsi, son silence sur cette annonce ne semble pas étonnant.
Pour ma part, je considère qu'il faut que le conseil municipal vote un nouveau budget 2009 en tenant compte de ce paramètre essentiel que serait la suppression de la taxe professionnelle. Gouverner, c'est prévoir. Par conséquent, il vaut prévoir un budget 2009 qui tienne compte de l'absence d'une ressource l'année suivante que faire comme si de rien n'était.
De plus, je demande au député UMP Gérard Gaudron de demander, avec ses collègues, au président de la République de revenir sur cette décision qui mettra incontestablement en difficulté notre commune, mais aussi toutes les autres. Aussi, cette suppression, que François Fillon prétend vouloir compenser par l'Etat, met à mal l'autonomie financière des collectivités territoriales et renforce la centralisation.
Enfin, je trouve méprisant que Nicolas Sarkozy fasse cette annonce alors que le comité pour la réforme des collectivités territoriales présidé par Edouard Balladur, chargé entre autres de la question de la fiscalité locale, et au sein duquel de nombreux élus participent aux travaux, n'a pas même rendu son rapport.
Jérôme Charré
L'annonce, jeudi dernier, par Nicolas Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle dès 2010 risque de nuire fortement à la vie des collectivités territoriales, et en particulier des communes. Les budgets 2009 sont en cours de vote par les conseillers municipaux et le chef de l'Etat vient de les rendre caduques.
En effet, comment peut-on voter un budget avec des investissements à court, moyen ou long terme alors qu'une partie importante des recettes risque de disparaître par le fait du prince ? Ainsi, à Aulnay-sous-Bois, avec PSA, L'Oréal, Parinor ou encore Garonor, la taxe professionnelle est indispensable au budget municipal. J'ai toujours pensé que la précédente municipalité s'était reposée sur ces mannes sans tenter de diversifier les recettes et développer d'autres secteurs économiques.
Là, avec l'annonce du chef de l'Etat, Aulnay risque de subir le même sort que sa voisine Sevran, sans que les entreprises n'aient déserté son territoire. Etonnant paradoxe ! De plus, le premier budget du maire socialiste qui aggrave la situation financière sans forcément que cela profite aux investissements a de grandes chances d'empirer plus encore la situation. Ainsi, son silence sur cette annonce ne semble pas étonnant.
Pour ma part, je considère qu'il faut que le conseil municipal vote un nouveau budget 2009 en tenant compte de ce paramètre essentiel que serait la suppression de la taxe professionnelle. Gouverner, c'est prévoir. Par conséquent, il vaut prévoir un budget 2009 qui tienne compte de l'absence d'une ressource l'année suivante que faire comme si de rien n'était.
De plus, je demande au député UMP Gérard Gaudron de demander, avec ses collègues, au président de la République de revenir sur cette décision qui mettra incontestablement en difficulté notre commune, mais aussi toutes les autres. Aussi, cette suppression, que François Fillon prétend vouloir compenser par l'Etat, met à mal l'autonomie financière des collectivités territoriales et renforce la centralisation.
Enfin, je trouve méprisant que Nicolas Sarkozy fasse cette annonce alors que le comité pour la réforme des collectivités territoriales présidé par Edouard Balladur, chargé entre autres de la question de la fiscalité locale, et au sein duquel de nombreux élus participent aux travaux, n'a pas même rendu son rapport.
Jérôme Charré
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