Il n’y a pas que les entreprises ou les ménages qui sont surendettés et ne peuvent plus       payer leurs dettes, certains pays se retrouvent dans une situation économique si difficile qu’ils se retrouvent au bord de la faillite.

Des exemples de plus en plus nombreux. En décembre 2009, Dubaï a été sauvé in extremis de la faillite grâce à un émirat pétrolier qui a prêté 10 milliards de dollars pour aider ce pays à rembourser les 4 milliards d’obligations qui arrivaient à échéanceEn février 2010, c’est l’Islande qui s’ébranle financièrement avec le remboursement des épargnants britanniques et néerlandais qui ont perdu toutes leurs économies dans la faillite des banques locales islandaises en 2008.Et maintenant c’est la Grèce qui a une dette de 300 milliards d’euros, ce qui représente 120 % de son Produit intérieur Brut (PIB) et qui appelle au secours l’union européenne et le Fond monétaire international (FMI), pour se sortir de cette situation difficile. Un prêt de 45 milliard d’euros étalé sur trois ans lui a été accordé par l’union européenne et le FMICertains partenaires européens  sont assez réticents sur cette démarche, l’Allemagne pense que cette aide ne doit être activée que « si la stabilité de l’euro est menacées et si les autorités d’Athènes présentent un programme d’économie crédible ».De plus le risque de contagion à d’autres pays existe ; l’Espagne, le Portugal et l’Irlande ont un endettement cumulé qui représente avec celui de la Grèce, 4 200 milliards d’euros, c’est-à-dire près de 45 % du PIB de la zone euro. La France n’est pas à l’abri d’une telle dégradation, si l’on se réfère à l’explosion de ces déficits : 8 % du PIB en 2009, ce qui est bien loin des critères de convergence de Maastricht qui limitent les déficits à 3 %.Peu de pays à l’heure actuelle  respecte ces critères économiques, seule  l’Allemagne avec des déficits de 3,5 %  fait figure de bon élève. 

Comment maîtriser un tel endettement ? Suite à la crise économique de ces dernières années, les plans de relance qui ont été mis en place dans différents pays, ont creusé les déficits publics de façon importante. Si ce rythme se poursuit, la dette publique globale des dix premières économies du G 20 pourrait atteindre 150 % du PIB en 2014. Chiffre considérable qui laisse peu de marge de manœuvre aux gouvernements des différents Etats. Comment faire pour s’en sortir ? Revenir à une discipline budgétaire plus stricte en mettant un frein à la détérioration des comptes publics ; augmenter la pression fiscale et limiter de façon draconienne les dépenses publiques. Mais dans ce cas qu’adviendra t-il de la croissance ? Même si le risque d’implosion de la zone euro est pour l’instant infime, il convient, compte tenu de la situation très hétérogène de l’Europe budgétaire,  de rester  très vigilant et d’imposer aux pays européens des règles plus strictes, pour éviter des faillites en cascade.