Cela s’est passé le 20/11/09, dans un quartier de Meaux, la victime a été aspergée d’essence sur la pelouse du square Agrippa-d’Aubigné.

 

 

 

 

 

 

 

 

Kavidha, 29 ans, est victime de violences conjugales répétées :  « Il la frappait, je lui disais de faire attention, que ça allait mal finir », témoigne Maryse, une voisine. A plusieurs reprises cette voisine a fait appel à la police devant la violence et les menaces d’Antoine, 43 ans. Pourtant, on ne l’a pas empêché de continuer. Antoine et Kavidha sont indiens. Ils ont une fille. On imagine les horreurs qu’elle a pu voir ou entendre lors des disputes. Elle aussi est victime, directe ou indirecte, car la violence conjugale a fait partie de sa vie.  Cette petite s’est construite à travers cette violence.

 

Il y a environ trois mois, Kavidha a su se sortir des griffes de son mari : ils se sont séparés. Depuis, Antoine dormait soit chez une amie, soit dans la rue. Si la séparation a fait d’Antoine un SDF, elle est néanmoins une victoire pour Kavidha, comme pour toutes les victimes de violences conjugales. Car c’est l’unique moyen de mettre fin à une spirale, qui mêle insultes, coups, soumission, manipulation, addiction… Combien de femmes ne parviennent à quitter leur conjoint, car elles sont sous emprise, et qu’elles n’ont nulle part où aller? Souvent, trop souvent, c’est la victime qui doit partir, et se reloger : et c’est un combat de Titan.

 

Kavidha, elle, a su visiblement mettre fin à sa relation conjugale,  tout en gardant son logement. Une victoire. Seulement, Antoine veut voir sa fille, surtout quand il est ivre. Kavidha refuse de lui ouvrir, à raison. Mais vendredi soir, la jeune femme qui rentrait du travail s’est fait agressée par son ex-conjoint : Antoine l’a brûlée avec de l’essence. Brulée à 70%, notamment au visage, Kavidha a été hospitalisée d’urgence à Meaux, puis transférée au service des grands brûlés de Clamart.  Quant à Antoine, il a été retrouvé par la police (qui n’intervient que lorsque la victime a été gravement blessée…) dans un foyer où il s’était réfugié.L’enquête va suivre son cours.

 

Mais enfin, comment peut-on laisser faire ça ? En 2009 ?