Quinzième album de l’auteur de San-Francisco, « le cadeau » compte 10 chansons dont il signe tous les textes. Comme d’habitude, son copain Julien Clerc lui a concocté quelques musiques, de même que le brillant guitariste Manu Galvin.
On l’aime bien, Maxime, nostalgie soixante-huitarde oblige. Pourtant, le protest-singer de nos 20 ans a laissé la place à un chanteur parfois un peu barbant. Comme d’habitude l’écriture est soignée, l’accompagnement de guitare impeccable, mais on a du mal à accrocher : est-ce le ton monocorde de la voix, le ronron des mélodies ?
La chanson éponyme de l’album ne restera sans doute pas dans les annales, par contre « le p’tit air » et « impasse des oiseaux » qui pastichent joliment Brassens me plaisent beaucoup. Les mélodies sont très fraîches et les textes sont bien troussés.
Exercice de style, « les coups » m’a peu intéressé.
« La petite hirondelle » évoque le problème des clandestins et des sans-papiers, on pense en l’écoutant à « être nés quelque part ». Dans « La bête curieuse », il critique les besoins boulimiques d’informations qui nous harcèlent dès le matin. Camille prête sa voix en arrière-plan pour « la folie » : bof !
Dans « l’averse » il évoque les « parapluies » dorés, on y retrouve un peu l’auteur de parachutiste mais la musique est trop insipide. Une bonne surprise néanmoins avec la mélodie syncopée du « papillon », une salsa qui rappelle « ambalaba », un style de musique qui lui va très bien.
En résumé, un album qui ne sera pas à classer parmi ses meilleurs mais qui s’écoute sans déplaisir. C’est le genre d’albums qu’il conviendra d’acheter en sélectionnant les chansons les plus réussies, la technologie a quand même du bon. Quarante ans de carrière, on ne peut pas toujours être au top ! A part Higelin qui sait se bonifier à chaque album, rares sont les artistes qui savent se renouveler indéfiniment, même les plus grands.
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