L’Olympique de Marseille a du concéder le match nul face à Bordeaux dans les toutes dernières minutes (1-1). Il ne s’est plus imposé en Gironde depuis 33 ans.

 

 

Marseille réussira-t-il à gagner sur les terres bordelaises ? Sûrement un jour ou l’autre. C’est presque une anomalie qu’il n’ait pas réussi à le faire ces dernières années. En menant souvent par un voire deux buts d’écart, les Marseillais se sont toujours fait rattraper. Et ce fut de nouveau le cas ce soir.

 

Pourtant, tout avait bien commencé pour les hommes de Didier Deschamps. Ces derniers avaient parfaitement entamé la rencontre en pressant très haut leurs adversaires et en se montrant très entreprenants. Loïc Rémy était très en jambes et Brandao pesait énormément sur la nouvelle défense centrale bordelaise (la quatrième en quatre matches) qui éprouvait beaucoup de difficultés à s’entendre. Sur un contre, Brandao s’enfonçait côté droit avant de délivrer un centre dévié par Trémoulinas. Lucho, bien placé, mettra le ballon au fond devant un Ciani médusé. Toujours bien en place, les Olympiens avaient la main mise sur le match. Taïwo était tout proche de doubler la mise sur un coup-franc dévié par Wendel mais Carrasso détourna le ballon d’une manière exceptionnelle. Mais un événément changera la donne de la rencontre. Sur un ballon au milieu de terrain, Jaroslav Plasil se fera faucher sévèrement par Edouard Cissé, logiquement expulsé sur le coup. Une faute d’autant plus stupide qu’aucun danger ne pesait sur la défense sur le coup. Dès lors, les Bordelais reprirent confiance et développèrent un jeu un peu plus fluide, notamment grâce à un excellent Ben Khalfallah, arrivé il y a à peine 48 heures en Gironde. Il s’en fallut de peu pour que Modeste n’égalise juste avant la mi-temps sur une tête décroisée. 

 

La seconde mi-temps verra les Girondins monopoliser le ballon et les Marseillais évoluer en contre. On se demande encore comment Wendel ait pu manquer l’occasion d’égaliser à la 55ème minute. Sur un centre de la gauche de Trémoulinas, Modeste effectua une reprise en bout de course que Mandanda dégagea, au prix d’une parade reflexe, vers le second poteau. Surpris, Wendel mettra trop de temps à se ruer vers le ballon alors que le but vide s’offrait à lui. Tandis que les Bordelais multiplièrent les assauts sur les buts d’un Mandanda rassurant, les Marseillais profitèrent de la maladresse des attaquants girondins pour croire encore à une victoire qui leur tendait les bras. Mais les Marseillais butèrent deux fois sur un Carrasso des grands soirs, d’abord sur une tête  de Ayew à bout pourtant, puis sur une frappe de Rémy en force du droit, détournée sur le poteau. 

 

Ce sont les Bordelais qui auront le dernier mot. Sur un centre du gauche de Plasil, Anthony Modeste, l’une des recrues du club, devança Azpilicueta pour placer une tête précise et puissante pour délivrer tout le stade Chaban-Delmas. Et ainsi éviter deux semaines difficiles à vivre du côté du Haillan. Les Marseillais peuvent s’en mordre les doigts. Pour la 33ème année consécutive…