Un gros problème menace la santé du consommateur, qu’il soit habitant ou touriste, à Casablanca, dans les lieux de restauration. L’eau est pompée clandestinement !
Capitale économique du royaume du Maroc, Casablanca compte le plus grand port, les plus grandes unités industrielles et le plus grand nombre de consommateurs. Il s’en suit que 4.000 tonnes de déchets, toutes sortes confondues y compris médicaux, sont déversés quotidiennement dans la décharge publique de Médiouna (20 km du centre) à ciel ouvert. Toutes les études réalisées depuis plus de dix ans ont démontré que la nappe phréatique a été sérieusement affectée. Or, Casablanca est une métropole qui flotte sur l’eau. Elle surgit à moins de deux mètres de profondeur.
Certes, il existe une loi n°10-95 sur l’eau qui impose à «l’Administration de fixer les normes de qualité auxquelles toute eau doit satisfaire selon l’utilisation ». Cependant, l’une des études montre que « l’infiltration des lixiviats issus de décharges, de déchets, de composts… » a fortement contribué à la contamination des eaux souterraines.
Les rapports établis soulignent que les eaux de surface sont d’une qualité dégradée. Le Forum des Etudiants de l’ENCG (Ecole nationale de commerce et de gestion) révèle que «les bassins versants, contiennent des eaux chargées en contaminants organiques et inorganiques, en particulier les métaux lourds. Les industries comme la chimie, la parachimie, électrochimie et raffinerie y déversent leurs charges », indique le rapport.
Mais des tenanciers de lieux de restauration creusent clandestinement des puits et utilisent cette eau cocktail d’une manière constante, cuisson, vaisselle, boisson… pour ne payer que 20 DH/mois (2 euros) à la Lyonnaise des Eaux (Lydec), bénéficiaire de la gestion déléguée de distribution et d’électricité !
Bonjour les maladies.